La situation de la Société Anhui Congo d’investissement (SACIM) au Kasaï-Oriental continue de susciter de nombreuses inquiétudes. Selon les chiffres livrés ce mercredi 26 février 2025 à Actualité.cd par un des responsables de cette société, la SACIM, qui produit en moyenne 300 000 carats par mois, fait face à une nouvelle difficulté de vente de diamants liée à l’imposition des prix de vente.
Selon ses confidences, outre la limitation de la vente à seulement 4 acheteurs conformément à l’arrêté ministériel n° 00049/CAB.MIN/MINES/01/2022 du 22 février 2022, sous l’encadrement du Centre d’Expertise et de Certification (CEEC), la société a vu le prix de vente réduit de 12 dollars à 8 dollars le carat :
« Avec cette situation, nous ne pouvons plus nous acquitter de notre responsabilité sociétale, payer les agents, assurer la prise en charge alimentaire et médicale du personnel, renouveler l’outil de production, payer le carburant et autres intrants industriels », avoue-t-il sous couvert d’anonymat.
Selon le président de la société civile de Miabi, Placide Lufuluabo, la situation crée un mécontentement au sein des agents de la SACIM. Il indique que la plupart de ceux avec qui il s’est entretenu envisagent de cesser leurs activités :
« Il y a des mécontentements dus à deux situations : les travailleurs accusent plus de 10 mois d’arriérés de salaire et la vente a baissé, anéantissant ainsi les efforts de production. La SACIM menace de fermer et nous connaissons les conséquences économiques que cela engendrerait. On se rappelle de la situation de la MIBA et de celle de BRASIMBA. Si la SACIM ferme, la souffrance va s’accentuer », a-t-il déclaré à Actualité.cd.
Le président de la société civile plaide pour une solution urgente afin de lever la mesure de vente exclusive, permettant ainsi à la SACIM de vendre ses productions sur un marché concurrentiel et d’être en mesure de résoudre les problèmes liés à son fonctionnement.
Michel Cyala