RDC : La Première Ministre s'oppose à l'arrêté ministériel réajustant le SMIG de 7075 FC à 14500 FC et demande son report pour vice de procédure

La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka
La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka
PAR Deskeco - 18 jan 2025 10:23, Dans Finances

La cheffe du gouvernement, Judith Suminwa de la RDC, a, dans une correspondance adressée au ministre de l'Emploi et Travail datant du 10 janvier, demandé le retrait de l'arrêté ministériel réajustant le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) dans les entreprises de 7075 Francs congolais à 14500 Francs congolais pour vice de procédure et incompétence matérielle de l'auteur.

Selon cette correspondance de la Première Ministre, cet arrêté ministériel a été réceptionné dans son bureau le 2 janvier dernier alors qu'il datait du 31 décembre 2024.

« Je note que ledit Arrêté n'a pas respecté toute la procédure requise en la matière. Par conséquent, je vous instruis de le rapporter, pour vice de forme et incompétence matérielle de l'auteur. Cependant, compte tenu de l'actualité de la problématique, qui rentre dans le droit fil de la vision de son excellence monsieur le Président de la République, chef de l'Etat, et du programme d'actions du gouvernement, notamment dans son pilier I., spécifiquement sur la nécessité de protéger le pouvoir d'achat de la population, je vous demande de me présenter, dans les plus brefs délais, les éléments pertinents et nécessaires à la prise du Décret sur le SMIG, en impliquant, cette fois-ci, toutes les parties prenantes, notamment le Conseil National du Travail pour un avis préalable. », a-t-on lu dans ce document.

Il faut savoir que le ministre de l'Emploi et du Travail, Ephraim Akwakwa, avait déjà annoncé le 2 janvier 2025 à la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC) la mise en œuvre de cet arrêté réajustant le SMIG de 7075 FC à 14500 FC.

Après cette annonce en grande pompe, plusieurs mouvements syndicaux avaient critiqué cette mesure du gouvernement, plus particulièrement le président de la Transparence et Justice Sociale (TJS), Henry-Paul Kanakana, qui avait qualifié cet arrêté de "leurre" et, à cet effet, le gouvernement congolais ne devrait pas se réjouir.

César Olombo

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