Le ministre de l’industrie et petites et moyennes entreprises, Louis Wathum, a présenté au dernier conseil des ministres tenu vendredi 27 décembre 2024, l’état d’avancement du plan amorcé pour la relance de la Société textile de Kisangani (Sotexki). Il ressort de cette présentation qu'environ 68% des fonds décaissés à la première tranche par le gouvernement ont été affectés à l'investissement, tandis que 32% aux charges d'exploitation.
« Après le décaissement de la première tranche de fonds publics au cours du 2ème semestre 2023, la mission de vérification de l'affectation desdits fonds qu’il a diligentée au début du mois d'octobre 2024 a pu constater de visu de leur bonne utilisation », a rassuré Louis Wathum.
Ce fonds orienté vers l’investissement a permis à la RDC de s’acquérir de quelques pièces d’usage indispensable auprès des fournisseurs internationaux. Le ministre a également précisé que les machines de grande portée pour la relance de cette société textile demeurent cloués dans des entrepôts de douane et au port de Matadi. Il ne reste que leur transfert pour leur mise en œuvre.
« À part quelques pièces en cours d'usinage auprès des fournisseurs et qui seront livrées par voie aérienne, le gros des machines importées est déjà arrivé au pays et se trouve dans des entrepôts sous douane essentiellement à Kisangani auquel s'ajoutent 2 machines qui sont arrivées à Matadi mi-septembre 2024 » précise-t-il.
Il souligne, cependant, quelques inquiétudes liées au fonds pour la prise en charge des nécessités actuellement identifiées avant sa relance. A lui de rassurer que le ministre des Finances et celui de Portefeuille sont sur le pied d’œuvre pour lever « des options stratégiques idoines » pour parvenir à surmonter le défi.
Il convient de rappeler que cette société, jadis, avait fait la fierté de la République démocratique du Congo dans la production d’habits, notamment la marque de pagne, telle que « Boyoma ». La société est tombée en faillite depuis plusieurs années, sans qu’une politique de relance ne soit définie pour sa relance. Avec cette volonté manifestée par le gouvernement actuel, il y a lieu de mentionner que son éventuelle relance effective peut entraîner un impact économique très significatif en République démocratique du Congo.
Jean-Baptiste Leni