Le directeur général de la Régideso RDC, David Tshilumba, a affirmé mardi 24 décembre dernier que la ville de Kananga ne dispose que de 300 abonnés, et que la facture moyenne s'élève à 10 à 20 dollars américains par mois.
Ces affirmations ont été faites lors d’un briefing spécial avec Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, également porte-parole du gouvernement de la RDC, dans le cadre de la visite du président Félix Tshisekedi dans l’espace Grand Kasai.
« En plus de cela, nous avons 34 bornes fontaines avec des revenus journaliers qui ne dépassent pas 50 000 FC par borne. Aussi, nous ne consommons plus de 250 litres de carburant par jour pour faire fonctionner le groupe électrogène », a-t-il précisé.
David Tshilumba estime par ailleurs que les recettes réalisées dans cette ville ne suffisent même pas à s'approvisionner en gasoil. Par conséquent, pour payer les agents, il indique que l’argent provient de la direction centrale basée à Kinshasa. À sa prise de fonction en 2022, les agents avaient 33 mois d’arriérés de salaire, déplore-t-il.
« Moi, je suis venu à la Régideso pour changer cela, pas seulement pour la ville de Kananga, mais pour transformer la Régideso de manière générale dans l'ensemble de la République. Donner de l'eau à la population, c'est mon sacerdoce », a-t-il déclaré.
Pour remédier à la pénurie d’eau, il a promis des investissements à hauteur de 160 millions de dollars américains dans le secteur de l’eau en mai et juin 2025, avec l’appui financier de la Banque mondiale. Il a par ailleurs évoqué la problématique de l'électricité, qui est à la base de la pénurie d’eau dans la ville.
« Il n'y a pas d'eau sans énergie. La ville de Kananga n'a pas d'eau parce qu'elle n'a pas d'énergie. Nous avons dans ce projet une centrale hydroélectrique de 8,4 mégawatts que nous réalisons avec des partenaires congolais. Et nous allons financer nous-mêmes cette centrale pour que, lorsque nous aurons construit une usine d’eau, nous puissions y recourir en termes d'énergie. Nos partenaires ont pensé à une solution solaire, pour laquelle les travaux seront également lancés en 2025 », a-t-il indiqué.
David Tshilumba a également mentionné un réseau de 1 000 à 2 000 mètres cubes dans chacune des cinq communes de la ville de Kananga.
César Olombo
