Plusieurs entreprises publiques en RDC sont soit en état relativement sain, soit en faillite non déclarée, soit en grande difficulté. Selon le rapport détaillé qui précise leur état et qui est annexé au projet de loi des finances 2025 en cours d’examen au Parlement, des entreprises comme la MIBA, la CADECO, les LMC et la SOKIMO, etc., sont par exemple en état de faillite non déclarée. Leurs capitaux propres, tombés en dessous des 50 % requis par l'OHADA, témoignent d'une absence d'activité et d'une gestion déficiente. Cette situation a des répercussions sur l’économie du pays et affecte directement la population.
Pour relever ces entreprises ainsi que l’économie du pays, Alex N’KUSU DONGALA SIYA, Secrétaire Exécutif a.i. du Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises Publiques (COPIREP), préconise notamment la bonne gouvernance et le renouvellement de l’outil de production de ces entreprises.
« Donc, installer la bonne gouvernance et la bonne gestion dans les entreprises publiques peut les relever. On peut déjà commencer à voir clair dans ce sens où une bonne gouvernance et une bonne gestion nous amènent forcément à élaborer de bonnes politiques et de bonnes stratégies, afin de diagnostiquer quels sont les vrais problèmes relatifs à l’entreprise et comment les résoudre », a-t-il dit, répondant à la presse dans le cadre des états généraux du portefeuille ouverts depuis lundi à Kinshasa.
Il met ainsi l’accent sur la transparence dans la gestion et le devoir de redevabilité des dirigeants, comme un « ballon d’oxygène » pour faire revivre les entreprises de l’État.
Pour Alex N’KUSU DONGALA SIYA, il faut aussi renouveler l’outil de production des entreprises publiques, qu’il qualifie de « vétuste » et datant de « l’époque coloniale ».
« Il faut investir dans la réhabilitation et dans la modernisation de l’outil de production. Cela exige de l’argent », a-t-il précisé.
Pour y arriver, il appelle l'État à prendre ses responsabilités en tant qu’actionnaire et à envisager le partenariat public-privé.
La revitalisation des entreprises du portefeuille, à en croire le Secrétaire Exécutif a.i. du COPIREP, passe également par les investissements. Ceci nécessite un plan d’investissement.
« Ce plan d’investissement doit être accompagné d’un business plan, qui démontre le changement de la situation de l’entreprise à partir des investissements. Comme on dit, il faut un projet banquable. Avec ce projet banquable, il y a des financements qui peuvent être disponibles sur la place financière », a-t-il expliqué.
Ainsi, le Secrétaire Exécutif a.i. du COPIREP attend beaucoup des états généraux du portefeuille, entre autres l’assainissement du portefeuille de l'État, l’amélioration de l'organisation et de la gestion du portefeuille de l'État, ainsi que de la gouvernance des entreprises publiques et le renforcement de la compétitivité des entreprises publiques et, partant, de l'économie nationale.
Bruno Nsaka