RDC : La Norvège plaide pour la réduction des taxes sur le poisson « makayabu » afin de permettre une exportation directe à un prix inférieur

Makayabu de Norvège
Makayabu de Norvège
PAR Deskeco - 28 nov 2024 12:28, Dans Développement durable

Lors des échanges financés par le Conseil de Produits de la Mer norvégien, tenus à l’hôtel Fleuve du Congo ce mercredi 27 novembre 2024, l’ambassadeur de la Norvège en RDC, Odd Molster, a plaidé auprès du gouvernement congolais pour la réduction des différentes taxes sur l’exportation du poisson « makayabu » vers la RDC.

Selon lui, si le gouvernement congolais parvient à réduire ces taxes, la Norvège pourra facilement exporter le poisson « makayabu » à un prix plus bas, destiné à la consommation du peuple congolais.

Il a également souligné que la cherté des taxes pousse souvent les exportateurs norvégiens à faire transiter le stock de « makayabu » par d’autres pays frontaliers de la RDC, notamment le Congo-Brazzaville. Une réduction équilibrée des taxes pourrait permettre aux investisseurs norvégiens d'acheminer directement le poisson vers la RDC.

Odd Molster a salué le décret du gouvernement congolais sur la réduction des taxes et les allègements fiscaux concernant les produits de première nécessité.

« Nous pensons que ce serait un grand atout si le « makayabu » destiné à la RDC ne transitait pas par les pays voisins. La Norvège apprécie la bonne volonté manifestée par le gouvernement de Kinshasa concernant son intention de régler les taxes, afin d’acheminer davantage de makayabu directement vers la RDC à des prix inférieurs », a-t-il indiqué.

Selon ses propos, la Norvège pourrait alors multiplier ses activités d’investissement en RDC dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture, notamment à travers le renforcement des capacités et de l’accompagnement pour aider la RDC à développer ce secteur et à s’imposer sur le marché du poisson, compte tenu de ses potentiels en eaux poissonneuses.

« En échange, la Norvège propose de partager son expérience en matière d’aquaculture et de tout ce qui est nécessaire pour augmenter la production de poissons au Congo et en Afrique. Ce séminaire est une première contribution. Nous pensons qu’il y a de la place pour les deux, à la fois pour le commerce du poisson et pour l’augmentation de la production nationale en RDC. Je suis convaincu que le secteur de la pêche et de l’aquaculture peut contribuer au développement économique et améliorer la sécurité alimentaire », a-t-il souligné.

Si le gouvernement congolais favorise des exportations directes pour les investisseurs étrangers sans transit par des pays frontaliers, cela réduira le risque de contrebande et de fraude aux frontières dans l'acheminement des produits vers la RDC, permettant ainsi au gouvernement de mieux sécuriser les exportations.

Jean-Baptiste Leni

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