Le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a annoncé vendredi, lors de la 20ème réunion du conseil des ministres, son intention de créer une aire protégée nommée « couloir vert Kivu-Kinshasa ». Cette initiative a pour objectif de concilier la conservation de la biodiversité avec le développement économique, tout en renforçant la stabilité dans l'Est du pays, actuellement confronté aux attaques de plusieurs groupes armés.
« La première phase de ce projet, sera matérialisée dans la zone incluant la route nationale numéro 4 de Beni à Kisangani et le bassin du fleuve Congo de Kisangani à Kinshasa. La création de cette aire protégée positionne notre pays comme leader de solution de lutte contre le changement climatique et le rend incontournable pour l’atteinte des objectifs communs de l’accord de Paris. Cette décision préservera plus de 100 000 km2 des forêts primaires confirmant la RDC comme pays solution », a indiqué Patrick Muyaya, le porte-parole du gouvernement, dans le compte rendu de la réunion.
Ainsi, l’Institut congolais de conservation de la nature et les services du ministère de l’environnement ainsi que d’autres partenaires, devront élaborer une étude de la nouvelle aire protégée.
Ce projet sera couplé à la phase 2 du Programme de développement local des 145 territoires. Dans cette optique, 2000 ha des terres seront exploités, dont 1000 ha dédiés aux plantations des palmiers à huile dans chacun de 145 T du pays, « l’objectif étant de renforcer la production du biodiesel à partir de l’huile de palme sur l’ensemble du territoire national », précise le compte rendu de la réunion.
Le Centre de recherche de Yangambi devra pour sa part préparer semences des noix de palmes destinés à ce projet. Entre temps, le conseil consultatif présidentiel du parc national pour l’agriculture et l’alimentation devra accompagner la mise en exploitation de ces palmerais dans les 145 territoires.
Judith Suminwa, première ministre de la RDC, a été instruite, ensemble avec ses services, à proposer « les facilitations fiscales susceptibles de garantir le succès de ce projet et que tous les ministres et services concernés par les initiatives déclinés s’emploient activement à leur matérialisation ».
Bruno Nsaka