Kongo central : à Muanda, le prix du sac de ciment gris passe de 32.000 FC à 27.000 FC suite à la levée de la grève des transporteurs poids lourds

ciment
PAR Deskeco - 23 oct 2024 08:49, Dans Actualités

 

 

La levée du mot d’ordre de grève lancé par les transporteurs des véhicules poids lourds sur l'axe routier National numéro 1 a eu des conséquences directes sur les prix de certains produits sur le marché. C’est le cas notamment du ciment gris dont le sac est passé de 32.000 à 27.000 FC au marché central de Muanda, comme l’ont indiqué à DESKECO.COM des opérateurs économiques et des responsables des chantiers de construction sur place.

 «Depuis  que les transporteurs avaient déclaré la grève, nous avons connu la rareté du ciment gris dans le territoire de Muanda, l’augmentation de prix de sac de ciment gris était de 32.000 Francs congolais, la plupart des chantiers de construction étaient bloqués, mais après la levée de la grève des chauffeurs de poids lourds, nous avons connu la baisse du prix de ciment gris qui est passé de 32.000 à 27.000 francs congolais, à la grande joie de la population», a déclaré Mansia Nzambi Moyo, président de l’association des maçons de Muanda.

Il faut aussi signaler que cette grève des camions poids lourds a affecté non seulement le Kongo Central mais aussi Kinshasa où le prix du sac de ciment gris est passé de 45.000 à 55.000 FC. 

« Le sac de ciment gris se négocie, depuis quelques jours à Kinshasa, à 55.000 Francs congolais au lieu de 45.000 comme précédemment. Cette situation est due au mouvement de grève des transporteurs », avait déclaré Jean-Lucien Wando, grossiste dans la commune de Ngaliema.

 La situation a concerné également d’autres produits, notamment les vivres frais et autres produits manufacturés en provenance de l’extérieur via le Kongo Central.

« Tous les dépôts de ciment sont vides. Et le ciment, on ne le trouve presque pas. D’autre part, le circuit de vente des vivres et matériels de construction tels que fer à béton et autres, connaissent une montée de prix spectaculaire, à cause de la rareté des produits sur le marché », avait-t-il souligné.D’après Faustin Liyongo, un revendeur de vivre frais exerçant dans la commune de Mont Ngafula, au sud de la ville de Kinshasa, « cette grève était en train de paralyser la vie économique du pays et n’épargnait personne, surtout les petits commerçants ».

Cependant, c’est le ciment gris qui était le plus touché par cette rareté. Et les constructeurs s’en plaignaient déjà.

Dans cette crise, le secteur privé et l’Intersyndicale des transporteurs routiers étaient allés rencontrer la Première ministre au sujet des engagements que la Commission tripartite avait pris il y a une année, et qui connaissaient des difficultés pour leur mise en œuvre. Et à la suite de cette non mise en œuvre rapide de dispositions prises lors de la tripartite, il y a des problèmes avec les membres de l'Intersyndicale. 

« Nous sommes venus échanger avec la Première ministre au sujet de toutes ces dispositions, et on a trouvé des solutions à court et long terme pour résoudre les problèmes qui nous concernent, qui sont liés notamment au transport des marchandises dans différents endroits de la République démocratique du Congo", avait déclaré le premier vice-président de la FEC, Ambroise Tshiyoyo.

Au cours de cette réunion, la cheffe du gouvernement avait notamment instruit pour la mise en place d'une commission mixte de suivi de ce dossier. Toutes ces assurances du gouvernement ont été saluées par le président de l'Intersyndicale des transporteurs routiers dans la mesure elles sont de nature à éviter une paralysie des activités économiques sur l'axe routier National numéro 1 qui approvisionne Kinshasa en produits alimentaires et autres. En outre, la Première ministre a pris l'engagement de multiplier tous les efforts pour protéger le panier de la ménagère. 

« On a eu trop d'intervenants opportunistes dans ce secteur là et ça n'a pas facilité la tâche. Maintenant qu'il y a un Comité de suivi qui sera géré par le gouvernement avec la contribution de tous les intervenants du secteur routier, il y a moyen de pouvoir identifier les situations qui peuvent conduire au blocage et des grèves, anticiper sur toutes les situations pour éviter qu'on se replonge dans la crise actuelle. Ça donne aussi la possibilité de contrôler les patrons des entreprises de transports qui se comportent comme ils veulent et paient les travailleurs selon leurs désirs, parce que nul n'est au-dessus de la loi », avait conclu le président de l'Intersyndicale des transporteurs routiers.

Bienvenu Ipan

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