Dans sa communication lors de la 18ème réunion du conseil des ministres ce vendredi 18 octobre à Kinshasa, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a donné des instructions fermes au gouvernement pour mettre un terme aux activités illégales des étrangers dans les zones minières du pays.
Ayant eu « écho de la présence des étrangers dans les zones et sites miniers du pays », comme le précise le compte rendu de la réunion, le chef de l'État a exprimé son inquiétude face à la prolifération d'exploitations minières clandestines menées par des étrangers, en violation des lois et réglementations en vigueur, notamment du code minier congolais.
«Considérant que la libéralisation du secteur minier au terme du code minier a donné l’accès à ce secteur sur toute l’étendue de la RDC, à tous les opérateurs économiques, tant nationaux qu’étrangers, l’abandon du régime d’interdiction de circulation des étrangers dans les zones minières ne devrait pas être vue comme une naïveté de notre pays, qui donnerait une passe aux étrangers, de faire tout ce qui leur semble bon. Cet abandon était plutôt dicté par la nécessité d’attirer des investisseurs et de répondre à l’exigence du bon climat des affaires», renseigne le compte rendu de la réunion.
Pour remédier à cette situation, le ministre de l'Intérieur, ainsi que celui des Mines ont été chargés de mettre en place un dispositif de contrôle rigoureux aux frontières des zones minières. Ce dispositif devra notamment permettre de vérifier l'identité de toute personne souhaitant pénétrer dans ces zones et de s'assurer qu'elle dispose des autorisations nécessaires.
Par ailleurs, les autorités compétentes ont été instruites d’intensifier la lutte contre les pratiques de prête-nom, souvent utilisées pour masquer des activités illégales.
Les ministres concernés se sont vus accordés un délai d'un mois pour présenter au président de la République un rapport détaillé sur les mesures prises et les résultats obtenus.
Bruno Nsaka