Les dépenses de fonctionnement des ministères et des institutions continuent à prendre toujours une part considérable dans l’affectation des ressources publiques. Au cours du mois d’août 2024, alors que les dépenses de fonctionnement des ministères ont connu un dépassement de 41% celles d’investissement n’ont connu qu’un taux d’exécution de 28% à peine. Tant que le gouvernement privilégie les dépenses de fonctionnement à celles d’investissement, il y aura peu d’actions concrètes sur le terrain en termes d’infrastructures notamment.
Les statistiques arrêtées, au 28 août 2024, renseignent que l’exécution du plan de trésorerie de l’Etat s’est clôturée par un déficit de 624,3 milliards de CDF contre celui programmé de 557,1 milliards. Ce gap a été entièrement financé, selon la BCC, par une partie de la marge de trésorerie à hauteur de 375,0 milliards de CDF et les ressources tirées des émissions des titres publics d’un import de 249,3 milliards.
Evolution mensuelle des recettes au 28 août 2024
Sur un montant prévisionnel de 1.666,3 milliards de CDF inscrit dans le PTR de l’Etat, les ressources mobilisées ont atteint 1.311,4 milliards. Avec une moins-value estimée à 354,9 milliards de CDF, le taux de réalisation a été de 78,7 %. Comparativement aux recettes du mois d’aout 2023 chiffrées à 2.111,0 milliards de CDF, il se dégage une régression en termes d ’effort de mobilisation des recettes de 37,9 % d’une année à l’autre.
Evolution mensuelle des dépenses au 28 août 2024
Le rythme des dépenses publiques a été soutenu grâce notamment aux moyens de financement disponibles. En effet, sur un montant prévisionnel de 2.223,4 milliards de CDF, les dépenses publiques ont atteint 1.935,7 milliards. Comparées aux dépenses effectuées en août 2023 de l’ordre de 2.858,2 milliards de CDF, elles ont baissé de 32,3 %. A la date sous revue, les dépenses courantes ont été exécutées en dépassement de 5,4 % par rapport aux prévisions pour s’établir à 1.609,0 milliards de CDF.
Ces décaissements ont concerné pour l’essentiel les rubriques ci-après : « salaires des agents et fonctionnaires de l’Etat » à hauteur de 758,2 milliards de CDF contre une prévision de 699,0 milliards, « frais de fonctionnement des institutions et 6ministères » avec 547,2 milliards de CDF contre 505,2 milliards dont l’enveloppe allouée aux ministères a enregistré un dépassement de 41,9 % pour s’établir à 409,1 milliards ainsi que « les subventions » pour 224,3 milliards de CDF contre 251,6 milliards de CDF.
En ce qui concerne les dépenses en capital, elles ont été exécutées en deçà des prévisions retenues dans le PTR de l’Etat. Sur un montant programmé de 276,1 milliards de CDF, les décaissements y afférents se sont établis à 79,4 milliards de CDF, soit un taux d'exécution de 28%.
Ainsi, en cumul annuel, au 28 août, les opérations financières de l’Etat se sont clôturées par un excédent de trésorerie de 449,3 milliards de CDF contre un déficit programmé de 1.180,6 milliards de CDF.
Amédée Mwarabu