RDC : l’industrialisation effective du pays passe par la mise en place des mécanismes de transparence, de responsabilisation et de bonne gouvernance, selon le corps de l’élite scientifique de l’UDPS

Des lignes Haute Tension. Photo d'illustration
Des lignes Haute Tension. Photo d'illustration
PAR Deskeco - 01 juil 2024 17:18, Dans Actualités

Le Corps de l’élite scientifique de l’Union pour la démocratie et le progrès social (CES/UDPS) a lancé un appel à la lutte contre la corruption en mettant en place des mécanismes de transparence, de responsabilisation et de bonne gouvernance pour une industrialisation effective en République démocratique du Congo. C’est ce qui ressort de la deuxième grande conférence organisée par cette formation politique et qui s’est clôturée le vendredi 29 juin 2024 à Kinshasa.

« Cet appel à la lutte active contre la corruption en RDC est lancé à tous, car la corruption est l’un de plus grands fléaux qui entravent le développement économique et social du pays, mine la confiance entre les acteurs économiques, décourage les investisseurs et engendre des inégalités », a déclaré Yves Bunkulu qui a représenté le secrétaire général de cette formation politique, Augustin Kabuya.

Au cours de cette deuxième grande conférence, des experts de différents domaines ont partagé leurs connaissances et leurs perspectives sur ces enjeux cruciaux. Selon M. Bonkulu, « le programme politique de l’UDPS met un accent particulier sur le progrès social. Ainsi, nous ne pouvons y parvenir sans une industrialisation effective ».

Il s’est dit convaincu que cette conférence, qui a exploré les fondements nécessaires pour promouvoir une industrialisation efficace et durable en évoquant les différentes questions liées au développement des infrastructures, va jouer un rôle essentiel dans la croissance économique et le développement social du pays.

« En investissant dans les infrastructures modernes, nous allons créer des conditions propices à l’émergence de nouvelles industries et à l’amélioration de la qualité de vie de nos citoyens, cela ne peut se faire sans une lutte active contre la corruption », a-t-il indiqué.

Appel à proposer des politiques publiques qui accompagnent la lutte contre la corruption

Le représentant de M. Kabuya a appelé les Congolais, membres de l’UDPS, responsables politiques et scientifiques à s’engager résolument afin de proposer des politiques publiques qui accompagnent la lutte contre la corruption et qui promeuvent une culture de l’intégrité.

Par ailleurs, Yves Bunkulu a souligné que l’éducation est le pilier sur lequel repose tout développement durable, former une main d’œuvre qualifiée et compétente est donc essentiel pour répondre au besoin de l’économie et de l’industrialisation du pays.

De son côté, le président d’une commission, la professeure Elisée Ilunga a indiqué, lors de son adresse, que le défi du développement de la RDC est celui de l’accroissement de son taux d’industrialisation tout en recourant aux dignes fils du pays de bonne moralité et de meilleure formation.

« La croissance économique ou le développement de manière générale est fortement lié à la capacité de production et de transformation du pays à travers ses industries. Cependant, la RDC, qui comptait environ 9.600 unités de production industrielles en 1960, en 2023 ne disposait plus que 507 industries recensées dans une phase de désindustrialisation », a fait savoir la Pr. Elisée Ilunga, qui est également la présidente du comité d’organisation de ces assises. 

22 panelistes ont pris part à cette deuxième grande conférence, à savoir le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Marie Thérèse Sombo, le ministre des Ressources hydrauliques et Electricité, Teddy Lwamba, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, le directeur de cabinet du ministère des Ressources hydrauliques et Electricité, Pr. Jean-Marie Beya Kamba, le Directeur général de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT), Nico Nzaü Nzaü, le recteur de l’Université de Kinshasa (Unikin), Pr. Jean-Marie Kayembe, le vice gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC ), Pr. William Pambu et tant d’autres. 22 exposés ont été développés à cette occasion, notamment « Quels systèmes d’éducation et de recherche pour accompagner l’industrialisation et le développement de la RDC », « La problématique de la transformation locale des produits miniers et perspectives », « Quelles stratégies pour endiguer les vols et détournement des deniers publics », «Quid des infrastructures pour une RDC émergente». 

Le président national du CES-UDPS, Donat Soft Mukuna, a rappelé que la première grande conférence s’est tenue du 6 au 7 juin 2022 sous le thème « Les défis de développement de la RDC ». Il a rassuré que toutes les recommandations des intervenants dans différents panels, retenues pendant ces deux jours, seront bien soumises aux autorités compétentes afin d’une mise en place des stratégies appropriées qui vont développer la RDC. 

Bienvenu Ipan

 

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