Les directions générales des Impôts des pays francophones dont ceux de la DGI en République démocratique du Congo ont été appelées, le mardi 11 juin 2024, à moderniser leurs méthodes et procédures de recouvrement des ressources intérieures. Cette recommandation a été formulée à la 37ème conférence annuelle et l'assemblée générale du Cercle de réflexion et d’échange des dirigeants des administrations fiscales (Credaf) organisée du 11 au 14 juin 2024 à Brazzaville.
« En modernisant nos méthodes et procédures, nous facilitons le recouvrement des ressources intérieures, facteur de stabilité et de prospérité », a déclaré Mme Cathérine Lemesle, secrétaire générale du Cercle de réflexion et d’échange des dirigeants des administrations fiscales (Credaf).
Elle a ajouté : "nos échanges doivent permettre d’établir un bilan sur les différentes pratiques, particulièrement des solutions technologiques innovantes telles que l’intelligence artificielle et le datamining".
À en croire Mme Lemesle, « le défi de la mobilisation des ressources internes dans un contexte de digitalisation des transactions de transferts et de faiblesse de la croissance économique mondiale (31 % pour les cinq prochaines années) passe par la maîtrise de l’assiette fiscale qui en elle-même serait difficile en l’absence de données fiables et accessibles au fisc ».
D’où, a-t-elle souligné, l’importance pour les Etats de promouvoir l’échange des informations et des données afin de qualifier davantage la chaîne du contrôle fiscal.
Pour sa part, le ministre de l’Economie et des Finances de la République du Congo, Jean-Baptiste Ondaye qui a présidé la cérémonie, a déclaré que le gouvernement conduit un important chantier de reconstruction de l’administration fiscale qui cible notamment la collecte et l’exploitation des données ainsi que leur impact sur la mobilisation des recettes.
« Afin d’appréhender cet impact et d’en tirer profit, le Congo a engagé au cours de l’année 2022, le processus d’adhésion au forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales », a-t-il annoncé.
Quant à lui, M. Ludovic Itoua, directeur général des Impôts de la République du Congo, soulignant l’importance des assises du Credaf, a affirmé:
« Ces rencontres permettent également, d’apprécier les chemins parcourus par les uns et les autres dans la mise en œuvre des processus de modernisation de nos administrations respectives ».
Le Credaf a été créé en 1982 à Yaoundé (Cameroun). Les travaux de cette année à Brazzaville ont pour thème : « Collecte et exploitation des données : des enjeux nationaux à la dimension internationale ».
Le Credaf est une association francophone non gouvernementale à but non lucratif qui regroupe les hauts responsables des administrations fiscales de trente pays d’expression française situés sur les quatre continents. Il vise à faciliter le dialogue et les échanges entre les pays membres et à promouvoir une coopération internationale multilatérale fondée sur l’intérêt commun et la mutualisation des expériences.
Bienvenu Ipan