Dans une lettre lui adressée, la Coalition des organisations de la Société civile contre la corruption en RDC dénommée le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) demande à l’Union européenne (UE) de reconsidérer l’accord récemment signé avec le Rwanda sur l’exploitation des matières premières dont les minerais, vu les conséquences que cela peut avoir dans la région.
Freddy Kasongo, membre du CNPAV que DESKECO.COM a joint ce jeudi 29 février au téléphone, s’est confié en ces termes :
« Nous avions écrit cette lettre à l’Union européenne parce que nous avions constaté une sorte d’hypocrisie flagrante et de négation de valeurs et principes qui fondent même l’Union européenne (UE) en termes de transparence, de lutte contre la corruption et même de respect des droits humains. Nul n’ignore que la majeure partie de richesses provenant du Rwanda ont été documentées notamment par les experts des Nations unies et même certaines organisations membres du Congo n’est pas à vendre dont Globalwitness, comme des minerais provenant des zones des conflits. Donc signer avec un tel pays un accord sur l’approvisionnement responsable de ces minerais, alors que jusqu’à ce jour les études qui ont prouvé les échanges de ces minerais au niveau du pays voisin, nous pensons qu’il y a un problème et qu’il faut interpeller l’Union européenne pour reconsidérer son accord. La conséquence c’est que lorsque ce type d’accord est mis en œuvre, ça va renforcer l’insécurité, ça va renforcer le trafic des minerais dans la zone et ça ne pourrait que causer les violations des droits humains et le droit international humanitaire dans la région. Voilà pourquoi nous avions voulu, comme CNPAV, alerter l’Union européenne et la pousser à reconsidérer cet accord ».
Ci-dessous, l’intégralité de la lettre du CNPAV adressée à Mme Jutta Urpilainen, Commissaire européenne aux partenariats internationaux.
Bienvenu Ipan