Le sommet dit « des trois bassins » qui s’est ouvert ce jeudi au Centre International des Conférences de Kintelé avec la réunion des experts s’est donné l’objectif d’enclencher un partenariat stratégique pour permettre aux pays de ces trois grands ensembles de peser dans les négociations internationales sur le climat.
A ces défis sur le long terme s’ajoutent les enjeux immédiats comme la restauration et la conservation des forêts tropicales, des tourbières et des mangroves et l’établissement d’un rapport de force capable de peser sur les résolutions de la COP 28.
Les trois grands bassins tropicaux du monde à savoir l’Amazonie, le bassin du Congo et le bassin du Bornéo-Mékong représentent à eux seuls 80% des forêts tropicales du monde et les deux tiers de la biodiversité terrestre et assurent la subsistance d’au moins 1 milliards de personnes .
Au coeur du débat mondial sur le réchauffement climatique, les trois bassins détiennent donc une bonne partie de la solution .
Les trois jours des travaux sont consacrés aux échanges au niveau des experts ( le 26 octobre), des ministres ( le 27 octobre) et les chefs d’Etat ( le 28 octobre) .
Avec une superficie de 520 millions d’hectares de forêt , le bassin du congo offre un potentiel de développement économique et écologique considérable.
La prise de parole du Président Félix Tshisekedi au sommet des trois bassins est très attendue lors du sommet des chefs d’Etat le 28 octobre prochain.
Le Chef de l’État RD congolais va rappeler au monde que la forêt équatoriale de son pays est le deuxième massif forestier du monde avec ses 155 millions d’hectares de forêts, soit 67 % du territoire national, près de 10 % des forêts tropicales du monde, près de 38 % de celles de l’Afrique et environ 60 % de celles du Bassin du Congo.
Elles séquestrent quotidiennement près de 24,5 Gigatonnes de gaz à effet de serre, dont les 3/4 sont concentrés sur 43 % de la superficie du pays.
À cet énorme massif forestier s’ajoutent de vastes étendues de tourbières, couvrant environ 101. 500 km2 du territoire national. Son atout principal reste sa capacité d’absorption de carbone, près de 1,5 milliard de tonnes de dioxyde de carbone par an, soit 4 % des émissions mondiales. Ses tourbières constituent un stock naturel de plus de 30 Gigatonnes de dioxyde de carbone, soit l’équivalent de plus de deux ans d’émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Avec ses nombreuses potentialités, le secteur forestier congolais présente des atouts et opportunités tant pour le développement socioéconomique que pour la protection de l’environnement .
La RDC entend bénéficier à juste proportion des dividendes de la solution mondiale à la question du réchauffement climatique.
Presse Présidentielle