Rien ne va plus entre l’autorité provinciale du Haut-Uélé et la Fédération des entreprises du Congo (FEC) locale. A la base, depuis quelque temps, le camp Nangaa multiplierait des stratagèmes pour contrôler le secteur privé local en cherchant à tout prix à remplacer M. Cyrille Ekolo Moke à la tête du conseil provincial de la Chambre de commerce du Haut-Uélé. Victime d’une campagne de diabolisation, Cyrile Ekolo n’y est pas allé par le dos de la cuillère. Aussi dénonce-t-il le fait que « les Nangaa cherchent à tout prix à contrôler le secteur privé de la province ».
Dans un entretien accordé à la presse, quelques heures seulement après la publication, ce jeudi 21 septembre 2023, de la déclaration de quelques membres du conseil provincial de la Fédération des entreprises du Congo portant retrait de confiance à sa personne à la tête du conseil provincial de la Chambre de commerce du Haut-Uélé, Cyrille Ekolo a balayé d’un revers de main cette déclaration et l'a qualifiée « d’une pétition initiée par un groupe proche du gouverneur de province Christophe Baseane Nangaa ».
« J’ai vu le document sur les réseaux sociaux aussi, un groupe de la famille du gouverneur Christophe Baseane Nangaa initie une pétition de retrait de confiance contre ma personne en ma qualité de président provincial de la FEC », a-t-il relaté avant de dénoncer les manœuvres de deux frères Nangaa, Corneille Nangaa (ancien président de la centrale électorale, actuellement en exil) et Christophe Baseane Nangaa (actuel gouverneur de province du Haut-Uélé) qui tentent à tout prixde prendre le contrôle de secteur privé.
« Je connais d’où vient le problème, c’est claire et simple. C’est Corneille Nangaa et son frère Christophe Baseane qui, dans leur complicité, veulent prendre le contrôle du secteur privé au niveau provincial. C’en est trop ! », a décrié Cyrille Ekolo Moke.
Et de préciser : « La FEC ne fonctionne pas de cette façon là. Moi j’ai été élu lors d’une assemblée générale et aujourd’hui par des ambitions politiques de Corneille Nangaa et ensemble et avec son frère Christophe, ils veulent prendre le contrôle du secteur privé en plaçant un des leurs lieutenants, un certain Mago, le gérant de l’entreprise SGI de Corneille Nangaa a qui la province verse des millions de dollars américains sans passation de marchés et qui n’exécute pas des travaux sur le terrain, vidant ainsi la caisse de la province ».
L’association patronale étant apolitique, « elle ne se laissera pas manipuler par une main noire des hommes politiques. La FEC/Haut-Uélé pense que la division et la désinformation n’ont pas leur place à l’heure où tous les efforts sont fournis pour le rachat du développement de la province », a-t-il poursuivi.
« Avec tout ce que nous vivons aujourd’hui, ils veulent encore prendre le contrôle de la FEC, nous disons que c’est inacceptable. Ils ont déjà le gouvernorat et le contrôle de plusieurs carrés miniers. Moi, je dis que je ne peux pas céder, la FEC ne fonctionne pas de cette façon là », a enchaîné Cyrille Ekolo avant d’appeler les membres de la FEC à ne pas céder aux manipulations politiciennes.
« Ils sont nombreux qui sont derrière moi. J’appelle mes membres à être apaisées, à ne pas se fier à ces genres de manipulations faites sous l’ivresse de l’argent pillé dans la province et qui sont en train de vouloir déstabiliser la FEC », a-t-il conclu avant d’assurer que nullement il ne va céder jusqu’aux élections. Et d’ajouter : « Evitons de tribaliser la FEC et nous nous inscrivons en faux contre la manipulation de la dynastie Nangaa, considérée comme un obstacle du développement de la province du Haut-Uele.
« Ils doivent laisser la FEC libre. Nous sommes une association patronale », a rappelé Cyrille Ekolo.
DESKECO