Les opérateurs économiques du Nord-Kivu dénoncent les tracasseries financières dont ils sont victimes de la part de certaines banques en complicité avec des services étatiques.
Kitsa Ndoole de la Fédération nationale du commerce et de l’industrie (FCI) explique que certaines banques commerciales qui perçoivent les recettes de l'État vendent les bordereaux de paiement, ce qu'il juge illégal. Il souligne, par ailleurs, que la FCI vise la stabilisation du climat des affaires des opérateurs économiques et soutient l'Etat dans la maximisation des recettes.
“Quand vous venez payer l'impôt professionnel sur les rémunérations (IPR) par exemple équivalent de 10 000 FC et on vous fait payer un bordereau de 12 000 FC. Les banques prennent maintenant plus que même l’état congolais lui même. La législation congolaise prévoit à ce que tout ce qui n’est pas écrit n’est pas payable. Il n’y a aucune loi qui soutient le payement d’un bordereau quand un contribuable verse l’argent dans le trésor Public. Nous montons au créneau pour dénoncer cette histoire", a dit Kitsa Ndoole, président national de la Fédération du commerce et de l’industrie.
Il appelle à une solution rapide de la part des services d'assiettes de l'Etat faute de quoi les opérateurs économiques ne paieront pas leurs taxes et impôts.
"J’appelle les opérateurs économiques de la ville de Goma d’arrêter de payer les taxes et tous les impôts de l’Etat jusqu’à ce que les services d’assiettes nous présente une banque qui ne nous fera pas payer les bordereaux", a-t-il insisté.
La province du Nord-Kivu connaît plusieurs turbulences d'ordre sécuritaire et économique notamment les difficultés d'approvisionnement et l'inaccessibilité des zones occupées par la rébellion du M23. Les prix des denrées alimentaires et plusieurs articles ont connu une montée en flèche à cause des affrontements entre les FARDC et le M23.
Yvonne Kapinga, à Goma
