PDL-145T : le refus du BCECO au contrôle de l'IGF préoccupe l'ODEP

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Jean Mabi Mulumba, DG BCECO. Ph. Droits tiers.
PAR Deskeco - 28 juil 2023 18:21, Dans Actualités

L'Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) déplore la tentative du Bureau Central de Coordination (BCECO) d'échapper au contrôle de l’Inspection Général des Finances sur les structures ayant perçu des fonds publics du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T). 

Dans un document publié jeudi 27 juillet, l'ONG experte en finances publiques ODEP révèle avoir appris de ses sources la résistance du BCECO face au contrôle de l'IGF. 

Alors que certaines sources évoquent un contrôle en cours initié par la Cour des comptes sur les fonds publics sous gestion du BCECO, l'ODEP fait savoir que la Cour des comptes ne s'est pas engagée à effectuer un contrôle des attributions des marchés par BCECO. De ce fait, l'ONG estime que le BCECO ne peut pas refuser le contrôle de l'IGF sur sa gestion des fonds publics destinés aux travaux du PDL-145T. 

"L’argument de la présence de la Cour des Comptes a été balayé d’un revers de la main par le 1er Président de la Cour des Comptes qui affirme n’avoir signé aucun ordre de mission pour un quelconque contrôle des attributions des marchés par BCECO. Qu’en sera-t-il demain du contrôle citoyen, si l’IGF une institution sous tutelle du Président de la République peut subir une tel sors", renseigne le document de l'ODEP. 

Ce dernier considère le BCECO comme "l’un des obstacles majeur au bon fonctionnement de l’autorité des marchés publics à cause de ses pratiques d’exécution des marchés hors système", écrit l'ODEP. 

Cette plateforme de la société civile maintien son plaidoyer en faveur de tous les contrôles en vue de contribuer à éradiquer le fléau de la corruption en République Démocratique du Congo. 

De surcroît, l'ODEP maintien sa recommandation sur la suppression du BCECO et l'interdiction des structures et procédures parallèles conformément à la loi relative aux marchés publics.

"Mais la structure et ses dirigeants bénéficient de la couverture d’un sérieux parapluie. Pauvre Congo, pauvre peuple congolais. La corruption tue. Les dirigeants de BCECO et leur protecteur ont-ils des choses à cacher ?", s'interroge l'ONG. 

Rappelons que la direction générale du Bureau central de coordination (BCECO) a démenti, mercredi 19 juillet, son éventuelle opposition à une mission de contrôle de l’Inspection générale des Finances (IGF). Cet établissement public a recommandé aux responsables desdites institutions de se retrouver autour d’une table afin de trouver un compromis.

Le Programme de Développement Local des 145 Territoires, a été financé à hauteur de 1,66 milliards de dollars des fonds publics pour améliorer la vie d'au moins 70 millions des congolais en milieu rural et 32,5% sont sous gestion du BCECO. 

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