Kinshasa veut voir clair dans le fonctionnement des ONGs notamment internationales qui pullulent en République démocratique du Congo. Les autorités congolaises soupçonnent de connexions anormales dans le chef de ces ONGs.
Le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a été saisi par plusieurs rapports qui renseignent « une certaine dérive sécuritaire » dans le chef de certaines organisations humanitaires opérant en République Démocratique du Congo.
« Face à cette situation, il est tout à fait indiqué que soit effectué un contrôle sur les Organisations Non Gouvernementales (ONG) exerçant leur objet social sur le territoire national en vue d’en attester la conformité de l’ensemble de leurs activités aux Lois et aux règlements en vigueur dans notre pays », dit le compte rendu du Conseil des ministres de vendredi 21 juillet.
Ce contrôle devrait porter notamment sur la cohérence entre leurs rapports annuels relatifs aux 5 derniers exercices d’activités dans notre pays, accompagnés d’une synthèse soulignant l’évolution et les différences de performances d’une année à l’autre ainsi que les localisations exactes de leurs activités sur chacune des périodes sous examen.
« Il y a matière à relever qu’il est inadmissible qu’il existe des connexions anormales soit dans les sources de financement, soit dans la supervision de certaines ONG par du personnel expatrié ayant un passé militaire ou paramilitaire, qui donne matière à une suspicion légitime quant aux risques réels que certaines ONG, sous couvert d’activités humanitaires, s’adonnent ou contribuent à des actions de subversion sur le territoire national. C’est pourquoi, le Président de la République a instruit le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières, le Vice-Premier Ministre, Ministres des Affaires Etrangères, la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux ainsi que la Ministre d’Etat, Ministre du Plan, de travailler en Commission interministérielle afin de produire un rapport global sur la question », souligne le compte rendu du Conseil des ministres.
Des dizaines d’ONG travaillent en RDC depuis longtemps mais ont toujours échappé au contrôle des autorités du pays pour diverses raisons notamment leur statut international.
DESKECO