RDC : le Gouvernement appelé à corriger les déséquilibres macroéconomiques  signalés par le FMI

Hôtel du Gouvernement à Kinshasa
Hôtel du Gouvernement à Kinshasa
PAR Deskeco - 05 mai 2023 09:19, Dans Finances

Le Gouvernement peut se targuer de satisfaire à la 4ème revue du Programme économique que les experts du FMI viennent de boucler les conclusions qui sont désormais soumises au Conseil d’administration de cette institution financière internationale qui devrait statuer sur ça le 28 juin prochain et accorder le décaissement de 200 millions USD y relatif.

Cependant, l’Institution financière de Bretton Woods a tenu à signaler, dans son communiqué du 3 mai, que même si l'économie congolaise fait preuve de « résilience » et pourrait réaliser une croissance économique de 6,8% en 2023 contre 8,9% en 2022, il y a bel et bien apparition des « déséquilibres macroéconomiques ».

Au nombre de ces déséquilibres macroéconomiques, le FMI note le déficit budgétaire intérieur qui s'est creusé en 2022 pour atteindre 1,3 % du PIB (Produit intérieur Brut), accélérant les dépenses à la fin de 2022 qui ont elles-mêmes généré un excès de liquidités et contribué à des pressions inflationnistes et sur le taux de change.

Au 22 avril 2023, le taux de change parallèle du franc congolais s'était déprécié de 13 % en glissement annuel par rapport au dollar américain et l'inflation avait accéléré pour atteindre 17 %, signale le FMI dans son récent communiqué.

De même, la forte croissance des importations a affaibli la position extérieure de la RDC en 2022, avec un déficit du compte courant estimé à 5,7 % du PIB.

Pour autant, d’importants flux financiers entrants ont permis à la Banque centrale du Congo (BCC) d'accumuler des réserves internationales, dont le niveau brut équivalait à environ deux mois d'importations à la fin de 2022 et l’est encore jusque présentement car les réserves internationales de la RDC culmine à plus de 4 milliards USD à fin avril 2023.

Pour corriger ces déséquilibres macroéconomiques, le FMI conseille notamment « des politiques économiques prudentes » pour le reste de l'année 2023.

Dans cette perspective, la politique budgétaire devrait permettre de répondre avec prudence aux besoins de dépenses supplémentaires en matière de sécurité, d'aide humanitaire et de préparation des élections dans le contexte de la détérioration de la situation à l'Est.

Le FMI recommande également la hiérarchisation des dépenses, la révision à la baisse des dépenses en biens et services et le maintien de la masse salariale au niveau prévu dans le budget afin de soutenir les dépenses d'investissement tout en réduisant les pressions inflationnistes.

Quant à la Banque centrale du Congo, elle devrait « resserrer la politique monétaire » pour contenir les pressions inflationnistes, tout en continuant à constituer des réserves pour résister aux chocs extérieurs, selon le FMI.

DESKECO

 

 

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