RDC- Rwanda : la feuille de Route de Luanda prévoit la création d'un mécanisme de vérification ad-hoc pour vérifier les accusations ( Lutundula Christophe)

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Christophe Lutundula, ministre des Affaires étrangères. Ph. Droits tiers.
PAR Deskeco - 09 juil 2022 10:27, Dans Actualités

Le contenu de la feuille de route des résolutions et perspectives du Sommet Tripartite RDC-Angola-Rwanda étaient au centre d'un briefing conjoint entre le VPM, ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula et Patrick Muyaya, ministre de la communication et médias jeudi 7 juillet 2022 à Kinshasa.

En sa qualité du Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala a conduit une délégation d’experts sur le sol angolais. Au terme de cette tripartite, une feuille de route a été déterminée avec plusieurs objectifs à poursuivre. D’après lui, ils ont élaboré une feuille de route qui poursuit plusieurs objectifs assortis des actions et activités, un délai accordé aux acteurs pour exécuter ces activités.

"La prévention de violation de l'intégrité territoriale et la garantie de respect des engagements pris par les Etats de la CIRGL. Comment on peut arriver à ça ? On a été soucieux d'éviter de faire la même chose, de faire du sur place et sur ce point là, nous tous nous avons reconnu que le mécanisme conjoint de la CIRGL élargi le mécanisme qui fait de temps en temps la vérification lorsqu'il y a des accusations mutuelles, ce mécanisme n'est pas aussi efficace qu'on peut le croire, certains pays pour ne pas le citer souvent le Rwanda quand nous avons des accusations et que le comité conjoint fait le constat et établit le rapport c'est des discussions, de blocage. Nous avons dit que maintenant il faut élargir le mandat du mécanisme et surtout renforcer ses moyens d'actions pour lui permettre de faire un monitoring à priori c'est-à-dire une action préventive, une alerte de convoie des mouvements des troupes du Rwanda le long de nos frontières en ce moment là le mécanisme alerte parce-que jusque là le mécanisme agit à posteriori il fait le contrôle après que le dégât ait été déjà commis", a expliqué Christophe Lutundula devant la presse.

Et de poursuivre :

"Évidemment, s'il y a des accusations du côté Rwanda le mécanisme après la restructuration où le renforcement de son mandat devra prévenir tout ce qui peut envenimer les relations et aussi la prévention et le mécanisme devra être en mesure de constater toutes les actions susceptibles de compromettre la mise en œuvre des engagements des parties en matière d'intégrité Territoriale. Qu'est ce qu'il faut ? Ça, c'est immédiat comme on l'a dit concernant la cessation des hostilités, c'est immédiat, ce n'est pas une action à attendre. Qui est responsable de cette deuxième action c'est la présidence en exercice de la CIRGL".

Un autre objectif, d'après Christophe Lutundula, c'est la vérification des actions réciproques de la RDC et du Rwanda concernant respectivement le soutien au M23 du côté congolais et la collaboration avec les FDLR du côté Rwandais.

"Qu'est ce qu'il faut faire pour qu'on mette fin à ce jeu de cache cache? De notre côté, nous n'avons pas une quelconque collaboration à développer avec les FDLR, nous avons convenu nous tous de créer un mécanisme de vérification ad-hoc c'est différent du mécanisme actuel de vérification ad-hoc diriger par un Officier général de la République d'Angola, ça c'est immédiat, c'est le président de la CIRGL président Joao Lourenço qui a la charge de mettre ça immédiatement en place et vous voyez là, la CIRGL entre dans la gestion de manière si vous voulez de manière plus active de la gestion de la tension et aussi nous avons convenu de donner à l'Angola un rôle actif, c'est très important par rapport à ce qui se fait actuellement", a-t-il ajouté dans son intervention.

Les relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali ne sont pas au beaux fixes à la suite du soutien du Rwanda aux rebelles du M23. S’appuyant sur des tenues et armes récupérées par les FARDC, le gouvernement congolais avait annoncé la saisie du Mécanisme conjoint de Vérification Élargi (MCVE). De son côté, Kigali a toujours rejeté cette thèse de la RDC l'accusant également d'être de mèche avec les FDLR pour déstabiliser le Rwanda. Ce dernier avait également annoncé la saisie du Mécanisme accusant Kinshasa d'avoir lancer des bombes sur son territoire.

Le Mécanisme conjoint de vérification élargi, est un organe de la CIRGL chargé du monitoring de la situation sécuritaire et humanitaire dans les pays de la région des Grands lacs.

Ce dispositif basé à Goma avait été lancé en Septembre 2012. Il comprend des experts militaires des États Membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). Il surveille et mène des enquêtes sur les incidents de sécurité dans la Région des Grands Lacs.

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