Plusieurs tonnes d'huile de palme, des fourmis ailées et autres denrées alimentaires risquent de pourrir dans les entrepôts à Tshimbulu, deuxième ville du Kasaï Central.
Le cri d'alarme vient de l'association des évacuateurs de ces denrées alimentaires, section de Tshimbulu, qui accuse la société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) de leur priver des wagons au profit des commerçants du ciment.
« Depuis deux semaines, nos biens de consommation notamment des fourmis ailées, des huiles de palme, des gîtes de balai que nous voulons acheminer à Lubumbashi sont en train de pourrir dans des dépôts. La SNCC refuse de libérer les wagons pour le transport de ces biens et privilégie les commerçants du ciment », explique un responsable de l'association des évacuateurs.
Il en appelle aux autorités pour une solution rapide.
« Les denrées alimentaires que nous avons sont très périssables. Si d'ici une semaine nous n'avons pas de wagons, nous allons être ruinés car tous ces produits vont être détériorés. Nous demandons aux autorités d'intervenir auprès de la direction de la SNCC ».
Joint au téléphone par ACTUALITE.CD, le directeur commercial de la SNCC, région Nord, Pierre Makutu, reconnaît la situation et promet une suite dans un bref délai.
« Nous sommes au courant de la situation des évacuateurs de Tshimbulu. Nous faisons face à des difficultés en termes du nombre des wagons. En plus, nous sommes inondés par des demandes de wagons par les commerçants pour l'évacuation de leurs marchandises », a-t-il expliqué.
Et de calmer les évacuateurs de Tshimbulu :
« La semaine dernière, nous avions libéré un wagon pour eux et tout à l'heure, j'ai posé le problème à la hiérarchie et la solution est en vue. Ce sont nos clients nous ne pouvons pas les abandonner ».
Sosthène Kambidi