COP-26 : la RDC a récolté à peine 500 millions USD sur des besoins de l’ordre de 48 milliards USD nécessaires pour atténuer et s’adapter au réchauffement climatique

Forêt
Forêts du Bassin du Congo
PAR Deskeco - 05 nov 2021 09:30, Dans Finances

En marge de la 26ème conférence des parties sur le climat (COP-26) qui se tient à Glasgow au Royaume Uni, du 1er au 11 novembre 2021, la VPM en charge de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaïba, a demandé plus de financement en faveur de la République démocratique du Congo pour l’aider à mettre en œuvre sa Contribution déterminée au niveau national (CDN) en vue de mener des actions d’atténuation et d’adoption au réchauffement climatique.

A en croire Eve Bazaïba, la RDC, en dépit de ses immenses potentialités environnementales qui aident le monde à atténuer le réchauffement climatique, n’a reçu jusqu’ici à peine 500 millions USD alors que les besoins de sa CDN sont de l’ordre de 48 milliards USD.

« Le président de la République a signé avec le Premier ministre Boris, dans le cadre de l’initiative CAFI qui est prévu pour 10 ans mais jusque-là il y a un engagement avec 500 millions de dollars qui ne répondent peut-être pas aux besoins puisque le besoin de notre CDN c’est 48 milliards de dollars. 19% de ces fonds c’est inconditionnel, parce qu’il faut qu’il ait de financements. Et 2% c’est notre propre financement », a déclaré la VPM de l’Environnement, s’exprimant sur ce que la RDC attend de la communauté internationale pour sa contribution à l’atténuement du réchauffement climatique grâce à ses forêts, tourbières et autres biodiversités.

De l’avis de Eve Bazaïba, la RDC devrait bénéficier de plus de financement que ce qui est donné jusqu’ici étant donné qu’elle se présente comme pays solution à la transition écologique.

« Nous disons qu’avec les fonds CAFi et tous les autres fonds qui viennent, c’est une contribution appréciable. Mais, nous en appelons les autres partenaires de mettre la main dans cette contribution par rapport aux fonds d’atténuation et d’adaptation pour que nous puissions lutter contre le réchauffement climatique.  Ce financement est un financement dont le retour est garanti. Nous cherchons même des partenaires privés dans la centrale hydroélectrique Inga. Nous avons besoin de ceux qui vont investir dans la transformation locale de nos minerais stratégiques, le cobalt, le lithium. Nous avons besoin de la transition écologique. Là, la RDC est une réponse. Nous avons besoin de financer l’agriculture pour donner une alternative à l’agriculture itinérante sur brûlis. C’est aussi une réponse que nous avons au niveau de la République démocratique du Congo. Nous demandons qu’il ait beaucoup de moyens, d’investissements solides, durables pour atteindre les objectifs de développement durable et non d’aller dans les fonds de développement qui n’amènent pas de développement », a-t-elle plaidé devant la presse.

Il sied d’indiquer que la RDC, hébergeant 60% du Bassin du Congo, est avec le Brésil et son Amazonie les deux poumons écologiques du monde. Cependant, pour préserver ses immenses ressources environnementales nécessaires à l’atténuation du réchauffement climatique, la RDC doit bénéficier des financements conséquents pour lutter contre la déforestation et investir massivement dans les activités de promotion d’un développement durable respectueux de sa nature.

Dès lors, des financements doivent être investis notamment dans le secteur des énergies renouvelables (hydroélectricité, le solaire) pour stopper la déforestation ou la coupe de bois de chauffe due au faible taux d’accès à l’électricité ;  dans l’agriculture pour atténuer l’agriculture itinérante sur brûlis ; et même dans le zonage forestier pour une exploitation efficiente de ses 145 millions d’hectare de forêts tout en finançant le mécanisme de contrôle de toute exploitation industrielle illégale de bois.

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