A l’issue état des lieux effectués dans les entreprises publiques de l’Etat à l’initiative de la ministre du Portefeuille, Adèle Kahinda, le gouvernement chiffre à 8 milliards USD le coût de la réhabilitation, de la modernisation des infrastructures et de la relance de ces unités de production qui constituent, pour la plupart, l’économie structurelle de la République démocratique du Congo. Le rapport présenté par la ministre du Portefeuille a été adopté par le Conseil des ministres du 3 septembre 2021 sous la direction du Premier Ministre Sama Lukonde.
Réalisés avec le concours du COPIREP (Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques), sur instruction du Président de la République, ces états des lieux commandités dans les entreprises publiques de l’Etat avaient pour objectif d’obtenir des données fiables devant orienter la politique gouvernementale y relative.
« La synthèse générale des états des lieux des entreprises publiques donne :
- Sur le plan technique et opérationnel : la situation de quasi toutes les entreprises publiques est très préoccupante. Elle se traduit entre autres : la vétusté et l’obsolescence de l’outil de production ; l’insuffisance des équipements et les besoins élevés en investissements. Ils concernent notamment la réhabilitation, le renouvellement et/ou la modernisation des infrastructures et des équipements) et ils sont estimés à une valeur nominale totale d’environ 8 milliards USD.
- Sur le plan financier : suivant l’analyse par la méthode des ratios, les entreprises publiques sont classées en trois groupes suivants : les entreprises relativement saines, les entreprises en difficulté et les entreprises en faillite non déclarée. De manière générale, les entreprises publiques sont presque toutes déficitaires, fortement endettées avec une prédominance de la dette sociale, et en ce cessation de paiement. Bref, elles sont en grande partie en faillite virtuelle.
- Sur le plan organisationnel et des ressources humaines : le personnel est pléthorique par rapport au niveau d’activités, vieillissant et non efficient vu le faible taux de leur productivité avec un faible taux d’encadrement. Le personnel est généralement insuffisant tandis que les administratifs sont en surnombre.
- Sur le plan de la gouvernance : beaucoup d’entreprises n’ont pas mis en œuvre leurs chartes de bonne gouvernance adoptée par leurs Conseils d’Administration respectifs, suite de la Note circulaire du Ministre du Portefeuille. A la lumière des états des lieux des entreprises publiques, la Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille a formulé plusieurs recommandations au Gouvernement notamment la construction d’une vision partagée du Gouvernement sur la réforme des entreprises publiques afin d’assurer une volonté politique soutenue et un engagement collectif pour sa mise en œuvre.
Signalons que le Programme d’actions 2021-2023 examiné par les membres du Gouvernement est centré sur la restructuration profonde de chacune de ces entreprises en vue d’améliorer leurs performances techniques, opérationnelles, financières et des ressources humaines. Ce processus intègre également le parachèvement de la réforme conformément au Pilier 5 du Programme du Gouvernement.
DESKECO