RDC : la CENCO prie les autorités compétentes de sursoir à la décision de désactiver des listes de paie les écoles catholiques remplissant les critères requis de viabilité

CENCO. PH. DROITS TIERS.
PAR Deskeco - 14 avr 2021 15:31, Dans Actualités

Au cours d'une conférence de presse tenue ce mercredi 14 avril, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a relevé quelques erreurs dans l'enquête des écoles fictives qui doivent nécessairement être désactivées des listes de paie. 

Selon la CENCO, la désactivation des listes de paie de plus de 600 écoles Conventionnées Catholiques au motif qu’elles détiennent de faux arrêtés du Ministre de l’EPST, a affecté plus de 6000 enseignants des écoles concernées.

En ce qui concerne les écoles catholiques répertoriées comme fonctionnant avec des faux arrêtés, la CENCO relève le fait que plusieurs sont de très anciennes écoles créées depuis la deuxième République voire même depuis l’époque coloniale. 

A titre illustratif, la CENCO cite :

"Les EP. KABISOKO et KITAMULIKWA dans le Territoire de Ruthsuru (Nord-Kivu) qui sont issues de la scission de l’EP LULENGA de l’époque coloniale, et auxquelles on a donné des faux arrêtés en 1993, il y a donc 28 ans. L’EP. MUNANDJI, dans le Territoire de Kanintshin (Lomami), créée en 1942 à laquelle on a donné un arrêté en 2002 suite au changement de structure. L’EP SIAMINA KIKAKU où a étudié notre coordinateur national, dans le Territoire de Kasongo-Lunda (Kwango), créée avant l’indépendance  mais à laquelle on a donné un arrêté en 2005. Le collège KINIATI, dans le Territoire de Masi-Manimba (Kwilu) créé dans les années 60 auquel on a donné deux arrêtés en 2012 et en 2013 suite au changement de structures dû au développement de l’école", indique la CENCO.

Pour la Conférence Épiscopale Nationale du Congo, il ne s’agit donc pas des écoles fictives. Elles fonctionnent normalement, en se faisant contrôler par les inspecteurs et par les services du SECOPE chaque année depuis leur création. Elles présentent des élèves aux épreuves de fin de cycle. 

La CENCO prie les autorités compétentes de surseoir à cette décision de désactivation des listes de paie.

"En attendant la finalisation de cet important travail, la CENCO prie les autorités compétentes de sursoir à cette décision de désactiver des listes de paie les écoles qui remplissent les critères requis de viabilité afin de garantir le droit à l’éducation des élèves et le salaire des enseignants qui y travaillent".

De ce fait, la CENCO apprécie l’idée  de rétablir l’ordre dans le secteur  éducatif en mettant fin à la circulation de faux documents et la création anarchique des écoles et elle est disponible d’offrir son expertise à cette fin.

Jordan MAYENIKINI

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