L'an 2 de Félix Tshisekedi : pour l'UNIS, l'inaction du Chef de l'Etat face à certains dossiers de corruption est à la base de la régression de la RDC dans le rapport de Transparency

Réseau Panafricain de Lutte contre la corruption, logo. Ph. Droits tiers.
PAR Deskeco - 29 jan 2021 11:07, Dans Corruption

Le Réseau panafricain de lutte contre la corruption (UNIS) trouve que les mesures de grâce accordées aux directeurs généraux de SOCOC et de l'OVD ont contribué à enterrer les espoirs de Congolais de voir le président Tshisekedi lutter efficacement contre la corruption au cours de ses deux ans à la magistrature suprême. 

Cette ONG engagée dans la lutte contre la corruption n'a pas digéré l'impunité qui a caractérisé le dossier relatif aux animateurs de l'Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC) et ACCESS BANK. Et trouve que ces événements ont contribué défavorablement au combat engagé au départ par le président de la République dans la lutte contre la corruption.

"L’inaction du président de la république dans des surfaces qui relèvent de son ressort ont fragilisé la lutte Contre la corruption en cette deuxième année de son mandat. Les faits reprochés à l’APLC ne peuvent en aucun cas restés impunis ou sous l’indifférence totale du président de la république. Les mesures de grâce accordées aux DG de SOCOC et OVD, ont contribué à enterrer les espoirs de Congolais de voir le Président Tshisekedi lutter efficacement contre la corruption et ce après le procès dit de 100 jours qui avait suscité un enthousiasme sans précédent au sein de la population", estime Jimmy Kande, coordonnateur pays de l'UNIS.

Pour ce dernier, l'inaction du président de la République face à tous ces dossiers est à la base de la régression de la RDC dans le classement de Transparency International 2020, où le pays occupe la 170ème place sur 180 pays.

"La régression de la RDC sur l’indice de corruption de Transparency International soit de 161eme en 2018, 168eme en 2019 et  170 ème en 2020 n’est qu’une conséquence logique de cette inaction et vient corroborer une année où la corruption a atteint son paroxysme au sein des institutions congolaises et cela dans l’indifférence totale des organes judiciaires", dit-il.

Dans l'optique de renforcer le combat de la lutte contre la corruption, l'UNIS invite Félix Tshisekedi à revenir sur ses décisions de mesures de grâce accordées aux DG de SOCOC et OVD et de procéder au changement des animateurs impliqués dans le présumé scandale de l'APLC.

"Nous invitons le président de la république à réagir rapidement pour inverser cette tendance, et matérialiser ses discours de lutte Anticorruption en acte, notamment en revenant sur ses décisions de mesures de grâce aux DG de SOCOC et OVD, au changement des animateurs impliqués dans le scandale de l’APLC. Et de faire de l’éducation centrée sur la corruption une priorité afin de prévenir les générations futures", ajoute Jimmy Kande.

Rappelons que la République Démocratique du Congo occupe la 170ème place sur 180 dans le classement de Transparency international 2020, publié ce jeudi 28 janvier 2021, sur l’indice de perception de la corruption. La RDC a régressé de deux rangs par rapport au classement de 2019 où elle était classée à la 168ème place. Ce rapport permet de cerner la situation de corruption à travers le monde dans le but d’inciter des gouvernements à mener des reformes systématiques dans leurs pays respectifs afin d’améliorer la gouvernance.

Jordan MAYENIKINI

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