RDC : le ministère de l’Agriculture a consommé 97,05 % de réalisation entre 2017 et 2019, seuls 2,95% ont été réservés au développement des filières végétales (ODEP)

Agriculture. Ph. Droits tiers.
PAR Deskeco - 05 jan 2021 11:06, Dans Actualités

Dans son rapport de contrôle citoyen de l’exécution du budget global et des dépenses publiques pro-pauvres pour la période de 2017-2019, publié ce lundi 4 janvier, l’Observatoire de la Dépense publique (ODEP) note, dans le secteur de l’Agriculture, que la sommation des allocations budgétaires de trois exercices sous examen (2017-2019) est de CDF 1.263,04 milliards tandis que celles des réalisations pour la même période est de CDF 167,2 milliards, soit un taux de réalisation de 13,2%.

L’ODEP indique que les allocations du secteur de l’agriculture par rapport aux budgets du pouvoir central sont insignifiantes. Il relève qu’aucun exercice budgétaire n’a complètement appliqué les résolutions prises dans l’accord de MAPUTO sur l’agriculture.  

« Il sied de noter que ces allocations par rapport aux budgets du Pouvoir Central sont tellement insignifiantes si bien qu’il conforte l’opinion selon laquelle “l’Agriculture priorité des priorités” n’est qu’un slogan pour le Pouvoir Central qui ne cesse de le scander sans conviction depuis des nombreuses années. Il est de 3,53% en 2019, 1,59% en 2018 et de 7,64% en 2017. Aucun exercice budgétaire n’a rencontré la volonté affichée par les Chefs d’Etat et de Gouvernement africains dans le cadre de “l’Accord de MAPUTO”, celle d’allouer au moins 10% du budget national au secteur de l’agriculture », note l’ODEP.

Selon cette ONG, l’administration générale de ce secteur consomme 97,05 % de réalisation et seuls 2,95 % sont réservés au développement des filières végétales.  

« L’analyse des actions montre que l’administration générale consomme 97,05 % de réalisation et les actions liées au développement des filières végétales n’ont reçu que 2,95%, Soit une très faible proportion qui ne peut rien apporter comme changement qualitatif et significatif à la population », révèle le rapport de l’ODEP.

Cette analyse du rapport d’exécution des budgets durant la période des exercices 2017 à 2019, dit l’ONG, met en avant des petits progrès réalisés par le Gouvernement mais aussi les pratiques et dysfonctionnements qu’il convient de prohiber ou de corriger.

Au sujet de l’analyse de l’exécution des secteurs pro-pauvres, on apprend que le cumul des prévisions budgétaire des 2017-2019 est de l’ordre de CDF 2.499,3 milliards tandis que celui de l’exécution budgétaire pour la période sous examen est de CDF 1.280,4 milliards, soit un taux d’exécution de 51,23%. Ainsi, le taux d’exécution est passé successivement de 43,09% à 54,10% et à 55,60% pour les exercices 2017, 2018 et 2019).

Jordan MAYENIKINI

 

Articles similaires