Des critiques continuent à fuser de partout pour dénoncer la procédure menée par l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) notamment face au Directeur général d’ACCESS BANK, Mr Arinze, dont son institution fait l’objet d’une enquête sur un présumé blanchiment des capitaux.
Le Réseau Panafricain de Lutte contre la Corruption (UNIS) se dit indigné des pratiques « peu orthodoxes et cavalières » auxquelles s’est livrée l’équipe des enquêteurs de l’APLC dans le cadre de l’affaire liée à la Banque ACCESS. Dans une lettre adressée au Directeur du cabinet a.i du chef de l’Etat, Désiré Cashmir Eberand Kolongele, ce mercredi 16 décembre, UNIS l’invite à prendre des mesures dissuasives qui s’imposent contre les auteurs de cet acte.
« Face à la gravité des faits qui affectent négativement l’image d’un service public reconnu comme autorité nationale de référence de la lutte contre la corruption placée sous votre leadership, il est de notre devoir moral et patriotique d’inviter votre autorité à exiger urgemment toute la lumière sur ce scandale et à prendre des mesures dissuasives qui s’imposent contre leurs auteurs », renseigne la lettre de l’UNIS.
Cette ONG condamne également le fait que l’APLC s’arroge les compétences dévolues au parquet, à la DGM et à la DGRAD.
« A l’instar des évidences matérielles irréfutables mise à la disposition de l’opinion, nous considérons que le communiqué de presse publié par le coordonnateur de l’APLC, loin d’apaiser la répulsion populaire, est un aveu maladroit d’une forfaiture déjà consommée. En aucun cas, l’APLC ne peut s’arroger les compétences exclusivement dévolues au parquet, à la DGM et à la DGRAD ».
Pour rappel, en date du 10 décembre, l’APLC a convoqué et auditionné le DG d’ACCESS BANK de 14 à 21h00 dans le cadre de son enquête avant de lui retirer son passeport et de menacer de le garder à vue pendant 48 heures.
Refusant de cette garde à vue, le patron d’ACCESS BANK a accepté de payer une caution de 30.000 USD le même jour dans la nuit en échange de sa liberté provisoire et de compléter les 20.000 USD restants le 12 décembre.
C’est ainsi que des agents de l’APLC sont allés nuitamment le jeudi 10 décembre à 21h00 retirer les 30.000 USD au guichet d’ACCESS BANK. Une fois l’argent encaissé, que Mr Arinze a été libéré provisoirement.
Jordan Mayenikini