Le Rapport sur la balance des paiements de la RDC, publié par la Banque centrale du Congo au cours d’une cérémonie de présentation officielle tenue le lundi 8 décembre au Fleuve Congo Hôtel de Kinshasa, indique qu’entre 2016 et 2018 le compte des transactions est resté systématiquement déficitaire alors que le compte du capital a enregistré un solde négatif en 2016 et des excédents en 2017 et 2018.
Appelé à faire un exposé explicatif du Rapport de la Balance des paiements et de la Position extérieure globale 2016-2018, le directeur général de la Banque centrale, Jean Louis Kayembe wa Kayembe, a noté que la balance de transactions courantes congolaise, regroupant les comptes des biens, des revenus et des services primaires et secondaires, présente un « déficit structurel ».
Selon le DG de la BCC, cette situation est expliquée tant par le manque ou la faiblesse des infrastructures que par la forte dépendance du pays l’égard des capitaux étrangers.
De même, le compte des transactions courantes a été déficitaire, entre 2016 et 2018 s’établissant en moyenne à 1.472,6 millions USD. Ce déficit s’est accentué en 2018 à 1.672,3 millions USD, à la suite de la détérioration sensible des déficits des comptes des services et des revenus primaires, a expliqué le DG Kayembe.
S’agissant des comptes des biens et des revenus primaires et secondaires, ils ont été excédentaires en 2018 comme en 2017 suite notamment à la bonne tenue des exportations des biens et l’encaissement des appuis extérieurs d’origine privée.
Quant au compte des biens, il a affiché un excédent de 313,0 millions USD entre 2016 et 2018 avec un pic de 994,2 millions USD en 2018. Ce pic a été induit par l’amélioration plus importante des exportations comparativement aux importations.
A noter que la balance des paiements est un « état statistique où sont systématiquement résumées, pour une année donnée, les transactions d’un pays avec le reste du monde ». De ce fait, elle fournit des indications indispensables pour évaluer la santé du secteur extérieur d’une économie, considéré comme l’un des moteurs de la performance économique.
Ce rapport est une première édition. Le gouverneur de la Banque centrale s’est engagé à le publier désormais régulièrement à l’instar du rapport sur la politique monétaire de la BCC.
Amédée Mwarabu