Le seul trait visible du gouvernement Ilunkamba reste quelques réalisations dans le cadre du Programme de 100 jours du Président de la République. Et même alors, le gouvernement a du mal à boucler les projets inscrits dans le cadre de ce programme qui devrait se faire en urgence.
Au cours de sa conférence de presse tenue le mercredi 26 août à l’occasion de l’AN UN du gouvernement, le ministre de la Communication et Médias, Jolinot Makele, dressant le bilan à mettre à l’actif de l’actuel Exécutif s’est limité à égrainer quelques travaux réalisés dans le cadre du Programme d’urgence de 100 jours du président de la République, Félix Tshisekedi.
A en croire Jolinot Makelele, le gouvernement a pu réaliser aux cours d’une année notamment : la construction de 42 centres de santé, la réhabilitation des hôpitaux des camps Tshatshi, Kokolo et Lufungula, le parachèvement de 157 écoles inscrites dans le programme de construction de 1.000 écoles hérité du gouvernement précédent, la prise en charge de l’effectivité de la gratuité scolaire.
En ce qui concerne les infrastructures, le porte-parole du gouvernement a cité notamment les saut-des-moutons, la suppression des bourbiers et la remise en état de praticabilité des routes sur un linéaire de 2.830 km, l’asphaltage de la route Boma-Muanda, la réhabilitation de 18 bacs et 32 ponts à travers l’ensemble du pays, ainsi que quelques travaux de réhabilitation et d’asphaltage de la voirie urbaine de la capitale Kinshasa.
On voit bien que la moisson est maigre pour un gouvernement sur lequel tout un peuple attendait un changement conséquent sur le plan social, économique que celui de développement. Certes, le gouvernement a un prétexte, à savoir la pandémie de coronavirus qui a frappé le pays depuis mars, mais ce n’est pas une raison suffisante pour justifier cette maigre moisson.
Nommé le 26 août 2019, le gouvernement avait été investi le 6 septembre par l’Assemblée nationale. Ce gouvernement est composé de 67 membres y compris le Premier ministre. Comportant 76,9 % de personnalités n'ayant jamais pris part à aucun gouvernement, cet Exécutif est essentiellement composé de la coalition FCC (Front commun pour le Congo) dont l’autorité morale et l’ancien président de la République, Joseph Kabila, et du CACH (Cap pour le Changement) pro-Félix Tshisekedi.
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