Lors de la Conférence sur les mécanismes de financement innovants pour faire des affaires avec l'Afrique, tenue par vidéoconférence le 30 juillet 2020, il y a eu plus de 600 participants de plus de 45 pays. Outre l'Afrique et l'Inde, des participants venus du Moyen-Orient, d'Europe et d'Asie représentaient des entreprises, des gouvernements, des institutions financières et des agences de promotion des entreprises, rapporte afdb.org.
Au cours de cette conférence virtuelle organisée par la Confédération de l'industrie indienne (CII) et ses partenaires, les responsables ont appelé à des partenariats indo-africains pour aller au-delà de la coopération de gouvernement à gouvernement et promouvoir la participation du secteur privé afin d'accélérer le développement de l'Afrique.
Akhilesh Mishra, secrétaire supplémentaire de l'Inde au ministère des Affaires extérieures, a exhorté le secteur privé à envisager d'investir dans les jeunes et les startups, car ces secteurs ont un énorme potentiel de création d'emplois. Il a noté qu'en dehors du financement à long terme traditionnellement fourni sous forme d'aide publique au développement, les pays africains auront besoin d'un financement à court terme plus ciblé.
Pour sa part, Bajabulile Swazi Tshabalala, vice-président principal par intérim et directeur financier du Groupe de la Banque africaine de développement, a souligné le potentiel commercial en Afrique, notant que le continent avait de grandes perspectives pour les investisseurs, avec un marché de consommation en croissance que les entreprises indiennes ne peuvent se permettre de manquer.
« Les perspectives positives pour l'Afrique sont renforcées par la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), qui cherche à approfondir l'intégration régionale à travers le continent et à permettre la libre circulation des personnes et le commerce à travers les frontières », a déclaré Tshabalala, rapporte la même source.
Pour ce haut cadre de la BAD, il y a une formidable opportunité pour l'industrie indienne de travailler avec la Banque dans des secteurs tels que la production et le transport d'électricité, l'énergie, la transformation agricole, les soins de santé et les produits pharmaceutiques, la technologie, les transports et l'industrialisation.
La BAD cherche à augmenter le nombre de projets bancables en Afrique et a réservé 100 millions de dollars pour les activités de préparation de projets dans les pays à faible revenu. Elle souhaite également mobiliser une plus grande participation du secteur privé dans ces projets de tous les pays.
Quant à David Rasquinha, directeur général de l'Export-Import Bank of India, il a souligné la nécessité d'étendre les flux financiers indiens vers l'Afrique en développant le réseau bancaire indien. Il a déclaré que l'Inde et l'Afrique pourraient travailler ensemble dans des domaines tels que les soins de santé et les produits pharmaceutiques, le secteur financier et le développement des infrastructures.
Les panélistes comprenaient également des représentants de la Banque d'investissement et de développement de la CEDEAO et de la Banque ABSA, qui ont présenté leurs services et produits financiers. Escorts Limited, l'une des principales sociétés d'ingénierie de l'Inde, a parlé du partenariat trilatéral entre l'Inde, le Japon et l'Afrique dans le secteur agricole.
La Banque africaine de développement et l’Inde entretiennent un partenariat stratégique de longue date qui remonte à près de 40 ans jusqu'en 1982, lorsque l'Inde a rejoint pour la première fois le Fonds africain de développement (FAD), la branche concessionnelle du Groupe de la Banque. Un an plus tard, le pays est devenu actionnaire de la BAD.
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