Depuis plusieurs mois, le franc congolais (CDF) s’est déprécié de 14% face au dollar.
Si les déclarations de bonnes intentions du Gouvernement et de la BCC se succédent, elle semblent pourtant sans impact sur la chute inexorable de la monnaie nationale. Boucs émissaires de choix, la mauvaise foi des cambistes, les messageries financières des réseaux de télécom, les injections de faux billets à visée politique, la crise du covid-19 et, enfin, le financement monétaire des dépenses publiques sont incriminés tour à tour. Mais quelle que soient la ou les causes de ce qui apparaît de plus en plus comme un crash monétaire, on se demande, en observant la cacophonie entre la BCC et le Gouvernement, s’il y a, de fait, un chef d'orchestre au pupitre.
On s’interroge également sur le rôle du secteur bancaire et des entreprises, qu’il est parfois tentant de qualifier de pompiers pyromanes, et sur le train de vie d’un Etat qui semble déconnecté de la réalité pays.
Pour apporter un décryptage et en débattre, S.E.M Sele Yalaghuli, Ministre des Finances de la RDC, S.E. Déogratias Mutombo, Gouverneur de la Banque centrale, Albert Yuma, Président de la FEC et Célestin Muteba, DG d’Equity Bank Congo
Echange modéré par Félicité Singa, Fondatrice du Cabinet-Conseil EMAC, Marlene Ngoyi, DG de BGFI Bank et André Nyembwe, Professeur d’Économie à l'UNIKIN et Université catholique de Louvain).