Le Vice-premier ministre de l'intérieur, Gilbert Kankonde, précise qu'il n'a jamais dit que le gouvernement va indemniser ceux dont les biens immobiliers ont été vandalisés le mercredi 24 juin lors des manifestations contre les propositions de lois Minaku-Sakata.
"J'ai constaté les dégâts lors des manifestations et j'ai encouragé les victimes à faire inventaire des pertes et de porter plainte pour obtenir réparation. En aucun moment il était question d'une indemnisation du gouvernement en faveur des victimes", a écrit Gilbert Kankonde dans un tweet.
Les militants supposés être de l'UDPS avaient vandalisé le mercredi 24 juin à Kinshasa plusieurs biens immobiliers appartenant aux membres de la coalition FCC.
Après avoir manifesté en brûlant des pneus et en envahisant le palais du Peuple, siège du Parlement, ils ont commencé par vandaliser l'hôtel Everest, situé au croisement des avenues des Huileries-Nyangwe, qu’ils présentent comme propriété de Ngoy Kasanji, député national et cadre du Front Commun pour le Congo (FCC). Ils ont cassé les vitres et pillé certains biens de cette propriété. La police est intervenue en retard.
Outre cela, la riposte des militants de l’UDPS s'est étendue dans plusieurs coins de la commune de Lingwala. Ils ont aussi vandalisé l'hôtel Algarve, situé près de la RTNC, qui appartient, selon eux, à André Kimbuta, ancien gouverneur de la ville de Kinshasa, cadre du FCC et actuellement sénateur. Ils ont caillassé les vitres dudit hôtel et mis le feu au groupe électrogène de cet hôtel. Des policiers à bord de trois jeeps sont arrivés sur le lieu. Ils ont tiré des coups de feu pour disperser les manifestants.
Tenaces, ils ont progressé jusqu’aux croisements des avenues Mushi-Kitega où se situe l’immeuble supposé appartenir à Ramazani Shadary, candidat du FCC à la dernièr présidentielle. Ici, avant de saccager, la police est intervenue. Les militants sont répartis sans commettre des dégâts remarquables.
D'autres manifestants avaient pris d'assaut la résidence du journaliste Jean-Marie Kassamba, DG de Télé 50, proche du FCC. Joint par la presse, ce dernier a affirmé que deux de ses véhicules ont été saccagés et s'inquiète de sa situation sécuritaire.
Jugées recevables à la plénière, les trois propositions de loi qui modifient notamment la magistrature sont en examen à la commission PAJ pour amendement avant son adoption en plénière.
Jordan Mayenikini