Voici les priorités de Uhuru Kenyatta nommé président de l'Alliance des dirigeants africains contre le paludisme

Kenya
PAR Deskeco - 10 mar 2020 10:00, Dans Actualités

Le président Uhuru Kenyatta, qui a récemment été nommé président de l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme (ALMA), a annoncé les quatre priorités de son mandat de deux ans, avec pour objectif d’éliminer le paludisme sur le continent d’ici 2030.

Ce programme révolutionnaire aborde les principaux défis de la lutte contre le paludisme. Ces défis incluent l’engagement insuffisant des femmes, des enfants et des jeunes, un manque de financement de la part des secteurs privés, publics et nationaux, ainsi que la menace de la stagnation du financement des donateurs.

Lors d’une conférence de presse, son Excellence le président Uhuru Kenyatta a déclaré que « bien que des progrès dans la lutte contre le paludisme aient été réalisés ces dix dernières années, nous devons éviter la complaisance et obtenir des ressources supplémentaires pour battre le paludisme et sauver des vies si nous voulons que l’Afrique du futur, telle qu’elle est définie dans l’Agenda 2063, devienne réalité. Par conséquent, nous avons défini quatre domaines d’action ambitieux qui établissent le programme pour mon mandat en tant que président de l’ALMA :

La numérisation et les données en temps réel 

La création d’une plateforme numérique pour offrir un accès en temps réel aux données liées au paludisme au niveau national améliorera les initiatives de prévention et d’élimination du paludisme. Un meilleur accès aux données facilitera la prise de décisions stratégiques et ciblera les ressources pour faire chuter le nombre de cas et de décès liés au paludisme. Cette innovation stimulera et mobilisera le secteur existant de la R&D et des technologies sur le continent africain. Cela améliorera également le partage et l’accès étendu aux Bilans Nationaux Responsabilité et Action, permettant ainsi aux citoyens de toutes les sphères d’activité et à tous les niveaux d’être conscients de leur situation concernant le paludisme et d’avoir les moyens d’agir. 

L'engagement auprès des blocs régionaux en Afrique 

Travailler avec huit blocs économiques régionaux pour engager un dialogue interactif avec les chefs d’État et de gouvernement afin de faire face aux principaux défis et proposer des solutions pour l’élimination du paludisme. Cela inclut l’utilisation de technologies innovantes pour mettre en place des bilans régionaux analysés et traités par les chefs d’État et de gouvernement afin de partager les enseignements tirés et les meilleures pratiques , ainsi que la création de prix d’excellence pour valoriser les bonnes performances au niveau régional.

Fonds et comités pour l'élimination du paludisme 

La création d’au moins 15 nouveaux fonds et comités pour l’élimination du paludisme. Cela stimulera la sensibilisation et l’engagement multisectoriel de haut niveau sur le plan national tout en améliorant la mobilisation des ressources domestiques.

Le "Groupe consultatif de la jeunesse" 

La création d’une « Armée de la jeunesse contre le paludisme » en travaillant avec de jeunes leaders sur l’ensemble du continent africain pour défendre la participation de la jeunesse et l’engagement de ressources pour l’élimination du paludisme. « L‘Armée de la jeunesse contre le paludisme » encouragera l’innovation, la recherche et le développement pour créer un groupe de partisans et de défenseurs de la lutte contre le paludisme. »

« Les priorités de son Excellence le président Uhuru Kenyatta ont reçu le soutien immédiat de l’Union africaine. Nous savons que la réussite dans ces quatre domaines de priorité accélérera la marche vers l’élimination du paludisme en Afrique », a commenté son excellence Mme Amira El-Fadil, commissaire aux affaires sociales de la Commission de l’Union africaine.

« Le leadership des chefs d’État et de gouvernement qui font de l’élimination du paludisme une priorité politique est essentiel à l’élimination du paludisme en une génération. Je pense que les quatre priorités du président Kenyatta, portées par l’innovation et un engagement accru de l’ensemble des parties prenantes, constituent la bonne approche. Cela garantit également que des nouvelles ressources soient disponibles et que d’avantage de communautés soient inclues dans ce mouvement contre le paludisme », a déclaré le Dr Abdourahmane Diallo, PDG de RBM Partnership to End Malaria. 

Le paludisme reste un défi de taille en Afrique. À lui seul, le continent représente 93 % des cas de paludisme et 94 % des décès liés au paludisme dans le monde. Il est urgent d’agir dans les 10 pays sévèrement touchés, qui sont responsables de 67 % des cas de paludisme dans le monde et 62 % des décès. Ces pays sont le Nigeria, La République Démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, le Mozambique, le Niger, le Burkina Faso, le Mali, l’Angola et la Tanzanie.

A propos de l'ALMA 

Fondée en 2009, l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme est une coalition novatrice réunissant des chefs d’État et de gouvernement africains qui travaillent par-delà les frontières nationales et régionales pour éliminer le paludisme en Afrique d’ici 2030. Tous les pays de l’Union africaine sont membres de l’ALMA. 

Alma2030. Org

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