"Les agents syndicaux de la Regideso menacent de priver la population de Kinshasa de la fourniture d’eau pendant la période des festivités de fin d’année... Sans négliger ni minimiser leurs revendications, je postule que la société Regie de Distribution d’Eaux (Regideso) est tout simplement mal gérée".
C'est en ces termes que l'économiste congolais nommé Faustin Luanga introduit son analyse sur la situation actuelle de la Regideso, laquelle implique même le Ministère des Finances, et qui fait couler beaucoup d'encre et de salive.
Il s'explique en prenant l’hypothèse minimaliste de 1 million d'abonnés qui paient 34.000 francs congolais chacun par mois à la Regideso. Ce qui donne 34 milliards des FC, soit 20 millions de dollars américains, "dont 5 millions USD pour le personnel et 2,5 millions USD pour l'entretien, la maintenance, l'amortissement, et le renouvellement d’équipements pour le reste", suppose-t-il, en commentant que la Regideso pouvait ainsi avoir des usines de production d'intrants...
A cette hypothèse minimaliste, renchéri l'économiste Luanga, il faut ajouter des grands consommateurs solvables que sont les fabriques et autres entreprises. Par ailleurs, martele-t-il, les dettes de l'Etat congolais "sont considérées comme douteuses et auraient pu être intégrées dans le coefficient de rendement global allant de la production à l'arrivée chez le consommateur".
Par consequent, il déduit quant à lui que le véritable problème dans tout ça c'est la gouvernance de l’entreprise (Regideso)... "Des secteurs couvrant des produits hautement stratégiques que constituent l’eau (Regideso) et l’électricité (Snel) devraient être dans le champ de mire de l'intelligence économique pour/et être très bien gérés. Il en va de l’intérêt national", conclu-t-il.
Lepetit Baende
