Les Etats-Unis et la Rd Congo ont signé, ce jeudi 21 novembre 2019 à Kinshasa, un accord pour l’octroi de 600 millions de dollars américains supplémentaires d’aide au développement des Etats-Unis à la Rd Congo pout la période22019-2022. La partie congolaise a été représentée à cette cérémonie par le ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Intégration régionale et de la Francophonie, M. Pépin-Guillaume Manjolo Buakila.
Et à la sortie de cette cérémonie, il a accordé une interview à la presse, donnant ainsi la substance de cet accord qui porte sur trois secteurs: l’agriculture, la santé et l’éducation. A l’occasion, il a souligné que c’est un partenariat en termes d’accompagnement. « Tous les pays du monde se sont faits accompagnés à un certain moment. Mais, ce à quoi je ne souscris pas c’est rester parasite, dépendre de l’aide », a-t-il déclaré.
Puis il a expliqué que le potentiel congolais en termes des matières premières, en termes humain, en termes de ses forêts, prédispose à ce qu’on puisse regarder la Rdc avec des chiffres qui tournent autour de milliards et non en millions. « C’est un peu réducteur, c’est ça la vision. Il faut voir grand, nous sommes un grand pays avec énormément des matières premières qui vont participer à la transition énergétique de la planète », a-t-il commenté.
Et d'ajouter :« Nous allons à l’horizon 2030 – 2040, remplacer tous les membres de l’OPEP qui sont producteurs du pétrole, parce que nous avons le cobalt comme produit de remplacement du pétrole. Et par conséquent, il faut nous regarder autrement. Je fais partie d’une génération qui voit les choses de cette façon-là, qui souhaiterait que la Rdc ait sa place, une place prépondérante, avec une grande considération par rapport à ses atouts ».
Par rapport à l’apport du secteur privé pour l’économie nationale, le ministre d’Etat Manjolo a souligné que « C’est le secteur privé qui fait la fortune d’un pays, qui construit le pays, ce n’est pas le public. Le public met en place le cadre. Mon travail en tant que ministre de la Coopération, c’est de mettre le cadre en place, assurer les investisseurs qu’effectivement ils sont garantis de la transparence et contre la corruption, c’est ça mon travail. La protection des investissements c’est ça mon travail. La Rdc pour le moment est ouverte à tout investissement ».
Et il a exhorté les uns et les autres en ces termes : « Ne soyez pas bloqués sur les choses qui sont néfastes. Pensez-vous aussi à toutes les possibilités qu’offre la Rdc. Quel est ce pays qui offre le cobalt pour la transition énergétique pour la planète ? C’est la Rdc, aucun autre. Donc, listez les atouts de la Rdc, vous verrez effectivement que nous sommes un pays avant-gardiste. Et par conséquent, en considérant ce que nous sommes, même s’il y a encore des failles qu’il faut corriger, nous restons ce pays qui est largement en avance. Nous sommes une locomotive en termes de démocratie dans l’espace CEEAC, nous sommes le n°1, une locomotive en termes de potentiel minéral…, on doit prendre nos responsabilités ».
En conclusion, il a déclaré que ce pays, parlant bien sûr de la Rdc, doit-être attrayant, « et nous devons faire tous un effort pour le rendre attractif ».
Lepetit Baende
