Dossier plaques d'immatriculation des véhicules en RDC : l'ODEP et la LICOCO dénoncent la corruption dans le processus de sélection des sociétés de production

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Gombe, l'une des communes de Kinshasa.
PAR Deskeco - 07 juil 2023 09:29, Dans Actualités

Dans une correspondance conjointe adressée au ministre des Finances Nicolas Kazadi, le 5 juillet 2023, l'Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) et Ligue congolaise de lutte contre la corruption (Licoco) exigent la disqualification d'une cohorte de sociétés pré-qualifiées pour la production des plaques d'immatriculation des véhicules en République Démocratique du Congo. 

Ces deux organisations de la société civile décrient les antivaleurs ayant entaché ce processus de pré-qualification de ces sociétés à l’instar d’acte de patronage, de trafic d’influence et de soupçons de corruption. Ces tares pourraient selon elles, avoir des conséquences néfastes sur le prix et la qualité des plaques d’immatriculation.

Pour preuves, la LICOCO et l’ODEP illustrent le cas de la société MULHBAUEUR qui a été « reconnue coupable de corruption » en brandissant un rapport des Nations Unies. Ces structures se questionnent pour savoir comment est-ce que la cellule de passation des marchés du ministère des finances a pu sélectionner une entreprise qui avait été impliquée dans des pratiques de corruption en Ouganda et croire qu’en RDC, elle va rendre un bon service.

L’autre illustration éloquente de la pratique de patronage évoquée dans leur correspondance est celle du Groupe Serkas. Selon l’ODEP et la LICOCO, cette société appartenant à Serge Kasanda n’a pas d’expérience requise dans la production des plaques d’immatriculation. « Ce groupe a utilisé les pratiques de patronage ou sa familiarité avec la famille du chef de l’Etat pour se retrouver sur cette liste sélectionnée », fait savoir les deux organisations de la société civile dans leur correspondance.

Ces deux structures demandent ainsi au ministre des Finances de disqualifier ces sociétés, de ne laisser que celles qui respectent les principes anti-corruption et d'impliquer les organisations de la société civile lors de l’ouverture et l’analyse des offres afin de prévenir tout abus.

Jordan MAYENIKINI 

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