Le Programme alimentaire mondial (PAM) alerte sur le risque d’aggravation de l’insécurité alimentaire en République démocratique du Congo suite aux violences et à la persistance de maladies mortelles dans le pays. Ainsi, le PAM évalue ses besoins en urgence à 172 millions USD pour les 6 prochains mois.
C’est depuis Genève que la sonnette d’alarme a été tirée par la porte-parole du PAM, Elisabeth Byrs, lors d’un point de presse par vidéoconférence le vendredi dernier.
« Sur les 100 millions de personnes que compte la RDC, quatre sur dix souffrent d’insécurité alimentaire, selon les données les plus récentes à l’échelle du pays », a déclaré Elisabeth Byrs, rapporte Agence Ecofin. Et dans ce lot, 15,6 millions souffrent de « crise » de la faim ou « d’urgence » alimentaire, selon Elisabeth Byrs.
Avec cette aide financière, l’agence onusienne venir en aide à plus de 8 millions de personnes cette année - dont près d’un million de personnes parmi les plus touchées par la pandémie - contre un chiffre record de près de 7 millions en 2019.
Le PAM prévient que ces projections pourraient s’empirer et que sans les fonds nécessaires, il sera obligé de réduire ses rations alimentaires et l’aide en espèces, ainsi que le nombre de personnes aidées. Les interventions visant à traiter et à prévenir la malnutrition aiguë - qui touche 3,4 millions d’enfants congolais - sont donc en danger immédiat, indique cette agence des nations Unies.
A noter que les violences qui se sont produites en RDC au cours du premier semestre 2020 ont touché plus d’un million de personnes, selon les estimations du PAM.
A cela s’ajoutent les maladies mortelles comme le paludisme et le choléra qui aggravent le problème de la faim. Au moment où la dixième et plus importante épidémie d’Ebola a pris fin en juin 2020, après avoir fait près de 2 300 victimes dans l’est de la RDC, la onzième épidémie a éclaté dans le nord-ouest et continue de se propager à ce jour. Au même moment, dans région du Kasaï central, l’épicentre d’une épidémie de rougeole à grande échelle augmente considérablement le risque de décès chez les enfants souffrant de malnutrition.
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