La note de conjoncture économique de la dernière semaine de novembre 2024, publiée par la Banque centrale du Congo (BCC) renseigne que du janvier au 27 novembre 2024, la caisse de l’Etat a connu un déficit de 1.272,2 milliards de CDF. Ceci signifie que l’Etat a dépensé plus qu’il a mobilisé les recettes.
En effet, jusqu’à cette date, l’Etat a réalisé les recettes publiques de 23.625,4 milliards et a dépenses publiques de 24.897,6 milliards, renseigne la BCC.
Par conséquent, les dépenses publiques de l’État se sont chiffrées à 2.822,9 milliards de CDF, représentant 99,7 % de la programmation mensuelle chiffrée à 2.830,8 milliards, pour le mois de novembre.
Les dépenses courantes ont représenté la majeure partie des décaissements, atteignant 2.333,1 milliards de CDF, soit 15,3% de plus que prévu. Cet argent a permis de payer des salaires des agents et fonctionnaires de l'État, ainsi que des frais de fonctionnement des institutions publiques, selon les données de la BCC.
Toutefois, les données de la BCC révèlent le manque d’investissement dans les projets de développement par l’Etat congolais. Les dépenses en capital, destinées aux investissements et aux projets d'infrastructures se sont élevées à 99,5 milliards de CDF, soit seulement 23,7% des prévisions, ce qui va encore retarder la croissance économique dans le pays.
La problématique du déficit budgétaire, ou encore du faible investissement dans les projets de développement n’est pas nouvelle en RDC. Le rapport final de la sur la reddition des comptes élaboré par la cour des comptes démontre que le déficit caractérise les dépenses publiques de la RDC durant les 5 dernières années. Selon la cour des comptes, le déficit budgétaire est souvent la conséquence des facteurs tels que les dépenses en mode d’urgence, l’exécution des projets non-inscrits dans la loi des finances, le paiement de la dette publique en mode d’urgence, sans le respect du circuit de la dépense publique, etc.
Bruno Nsaka