RDC : le ministère des Finances publie le Plan de Trésorerie 2020 ramenant les recettes et les dépenses à 5,668 milliards USD

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PAR Deskeco - 17 fév 2020 09:59, Dans Finances

Le ministère des Finances vient de publier le "Plan de Trésorerie" du Budget 2020 en tenant compte des « réalités actuelles » de la conjoncture économique. Il en résulte que ce Plan de trésorerie rabat à la baisse le budget 2020 en tenant compte de la conjoncture économique du moment.

Voté en équilibre, en recettes comme en dépenses, au parlement à 18.545,2 milliards de CDF (11,012 milliards USD), ce montant global du Budget 2020 « est ramené à 13.869 milliards de CDF en tenant compte du cadre macroéconomique  sous-jacent », note le ministère des Finances avant de préciser que « ce montant peut être considéré pour le Plan de Trésorerie comme le montant maximal en recettes et dépenses, en d'autres termes en produits encaissables et en décaissements ».

« Cependant, comme le cadre macroéconomique n'est pas figé mais mouvant et que les circonstances ayant prévalu à l'adoption du Budget ont évolué, le Plan de trésorerie reprend dans son contenu les réalités du moment », explique le ministère des Finances qui, tenant en compte des  tendances  défavorables de la conjoncture actuelle, « retient des recettes et des dépenses totales respectivement de 9.195,6 (5,460 milliards USD) et 9.545,6 milliards de CDF (5,668 milliards USD). Il en résulte un déficit de 350 milliards de CDF à couvrir par l’émission des bons de Trésor à souscrire par les banques commerciales ».

Pour autant, ce Plan de Trésorerie  se fonde, selon le ministère des Finances, sur « un financement monétaire zéro de la part de la Banque Centrale du Congo conformément au critère du programme de référence (du janvier à fin mai) et du programme formel à venir ».

Selon l’argentier national, « le différentiel entre les deux Plans de Trésorerie procède notamment à la variabilité de la conjoncture, de la périodicité liée aux délais de  mise en œuvre des mesures d’encadrement des recettes et à l'impact des réformes structurelles envisagées en 2020 ».

Toutefois, soutient le ministère des Finances, « d'une manière générale, les réponses de ces mesures et réformes structurelles, si elles sont bien appliquées et suivies, ne pourront intervenir qu'en 2021 ».

Et de prévenir : « En tout état de cause, il est impérieux de noter que les plans d’engagement budgétaire doivent  être ajustés aux différents Plans de Trésorerie qui vont prévaloir. De cette façon, il sera évité l'empilement des engagements, liquidations et ordonnancements, bref le gonflement des encours budgétaires et voire le risque de recours au financement monétaire de la Banque Centrale. Il va sans dire qu'une telle gestion exclut les recours aux procédures d'urgence et aux mises à disposition ».  

A savoir, la  Loi des Finances comporte en RDC trois grandes parties : - Le budget général ; - Les budgets annexes ; - Les comptes spéciaux. 

Ainsi, le Budget d'un exercice n'est pas à confondre avec le Plan de Trésorerie correspondant. Ce dernier est un outil de gestion et de pilotage de l'exécution du Budget au regard des fluctuations de la conjoncture et des contraintes trouvées sur le terrain. Dès lors, le Plan de Trésorerie est ajustable, c'est-à-dire varie périodiquement en fonction des données en présence.   

Pour obtenir le Plan de Trésorerie, il faut déduire de la Loi des Finances, au niveau du budget général, les ressources extérieures  sous forme des dons ou des prêts lesquels sont déjà pré-affectés, les budgets annexes et les comptes spéciaux, lesquels relèvent de l'activité  des entreprises émargeant à ce niveau.

Amédée Mwarabu

 

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