La République démocratique du Congo serait victime du pillage ou dune fraude systématique, officiellement tolérée, de ses ressources en niobium. Le niobium, connu également sous le nom de colombium, se retrouve dans la région du Kivu à lEst de la Rd Congo, et accessoirement dans le Nord-Katanga, sous deux formes : la colombo-tantalite, dite coltan, et le pyrochlore. Le coltan est par conséquent un minerai mixte de niobium et de tantale.
Selon lexpert-minier congolais Léonide Mupepele, le coltan est généralement vendu pour sa tantalite alors que la colombite (niobite) est donnée en bonus à lacheteur pour la simple raison que le prix de la tantalite est si élevée (193 Usd/kg en 2018) par rapport à celui de la colombite (18 Usd/kg en 2018). Donc, lacheteur et le vendeur saccordent volontiers à passer le niobium sous silence.
Voilà pourquoi lon déduit que la non-déclaration de la colombite par les exportateurs du coltan congolais sapparente à une sorte de fraude minière ou de « pillage ».
Quant au pyrochlore, explique cet expert congolais, lessentiel des réserves connues, 270 mille tonnes de colombite, est renfermé par le gisement de Lueshe dans le Nord-Kivu. Ces réserves font de la Rd Congo, le deuxième réservoir de colombium (niobium) au monde, loin derrière le Brésil (6,6 millions de tonnes) et avant le Canada, 200 mille tonnes.
« Le pyrochlore de Lueshe a été exploité par SOMIKIVU, une compagnie dinvestissement allemand, à laide dune usine pilote à partir de 1984 et fermé avec larrivée de lAFDL en 1996. Les exportations de SOMIKIVU ont toujours fait lobjet des déclarations officielles », soutient lexpert-minier Léonide Mupepele.
Il signale enfin que le niobium ne figure peut-être pas dans la nomenclature des produits miniers du Ministère des Mines, mais le pyrochlore lest.
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Lepetit Baende
