RDC : Un 3ème mandat à Joseph Kabila « une abomination juridique », selon Thomas Lokondo

PAR Deskeco - 20 juil 2018 13:00, Dans Actualités

Alors que le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) appelle à un « nouveau » mandat pour Joseph Kabila, le député national Henri Thomas Lokondo de la Majorité présidentielle considère un nouveau quinquennat pour l’actuel chef de l’État comme une « abomination juridique ».

Le député Lokondo s’est exprimé après le discours du président de la république sur l’état de la nation devant les deux chambres du parlement réunies en congrès.

Pour Lokondo, «le fait de dire seulement qu’il (Kabila) va respecter la constitution, et puisque la constitution lui a donné seulement deux mandats, c’est clair comme l’eau de roche ».

«Il ne peut pas [Ndlr : briguer un troisième mandat] parce qu’il dit qu’il va respecter la constitution en moins que cette constitution soit modifiée par référendum. Le 25 de ce mois on commence les dépôts des candidatures jusqu’au 8 aout, on va voir, on est dans la dernière ligne droite, le reste n’est qu’une question de foi », a dit à ACTUALITE.CD, Henri Thomas Lokondo.

Abomination juridique

Nombreux congolais attendaient que Kabila annonce qu’il ne sera pas candidat à la présidentielle de cette année.

«Il n’allait pas dire qu’il ne va pas briguer un autre mandat parce qu’il est au courant de tout comme l’opinion nationale et internationale lui exigeaient. Pour moi fondamentalement je n’en ferai pas un problème parce qu’il n’a pas prononcé cette phrase », a déclaré l’élu de Mbandaka.

En séjour à Dar-es-Salaam (Tanzanie) où il a participé à une conférence organisée par le Parti Communiste Chinois en collaboration avec le Chama Cha Mapinduzi, parti au pouvoir en Tanzanie, le secrétaire permanent adjoint du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), Ferdinand Kambere, a soutenu qu’au regard des principes de droits, la question d’un éventuel nouveau mandat pour Joseph Kabila est résolue et qu’aucun principe conforme à la constitution révisée de 2011 n’interdit cette éventualité.

« C’est une abomination juridique », estime M. Lokondo.

 

Patrick Maki

Articles similaires