RDC : Malgré un décaissement non linéaire des fonds, le gouvernement réitère sa décision de financer entièrement les élections

PAR Deskeco - 30 avr 2018 14:40, Dans Actualités

Au cours d’une interview accordée à DESKECO.COM, Pierre Kangudia, le Ministre d'Etat chargé du Budget, Pierre Kangudia,  a rappelé qu’un crédit de 460 millions de dollars américains sont inscrits au budget 2018 pour le financement des élections de décembre.

Il a également confirmé la décision du gouvernement de financer entièrement le processus électoral.

“En ce qui concerne le gouvernement l’engagement est total de respecter le financement des activités de la CENI pour la tenue effective des élections, là il n’y a pas de doute”, a dit Pierre Kangudia.

A la question de savoir comment est articulé le décaissement des fonds par rapport à ce coût des élections, le ministre a évoqué des difficultés de suivre un plan linéaire.

« Il est difficile de vous dire le montant (tranches). Il y avait un montant que l’on déboursait régulièrement chaque mois pour la tenue des élections, qui était un décaissement linéaire avec un montant de 20 Millions de dollars chaque mois. Il est arrivé un moment donné on nous demandait d’augmenter le rythme de décaissement, et on était passé je pense à 25 Millions de dollars le mois. Mais la situation difficile que nous avons traversée en 2017 n’avait pas permis de respecter ce décaissement-là. Cette année, la CENI est arrivée avec un échantillon qui correspond à son calendrier et donc il ne s’agit pas d’un montant linéaire. Le montant varie d’un mois à l’autre. Il y a de moment où nous arrivons jusqu’à 52 Millions de dollars, d’autres on descend jusqu’à 20 Millions de dollars. Mais le plus important c’est en intégrant la machine à voter, il y a un montant qui a été arrêté, nous allons voir et nous avons bon espoir que nous allons y arriver », a dit Pierre Kangudia.

Malgré la volonté exprimée par le gouvernement, certaines organisations de la société civile craignent que le rythme de décaissement des fonds alloués à la CENI puisse retarder la tenue des élections.

Début avril, Agir pour des élections transparentes et apaisées (AETA) et l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), deux organisations de la société civile travaillant respectivement dans les secteurs de la gouvernance électorale et des finances publiques avaient dénoncé après du SG de l’ONU un “mauvais décaissement des fonds à la CENI, qui  risquerait d’occasionner un retard dans l’organisation des élections en décembre 2018.

Stanys Bujakera Tshiamala

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