RDC : L’un des mes premiers projets, c’est essayer de redévelopper la banque de mon père (Sindika)

PAR Deskeco - 05 mar 2019 08:27, Dans Actualités

L’homme d’affaires et collectionneur d’art congolais Sindika Dokolo, espère rentrer en RDC. Il veut rentrer pas pour la politique, mais pour investir. Il l’a dit au cours d’une interview accordée à notre groupe de presse (ACTUALITE.CD et DESKECO.COM).

« La RDC est un océan d’opportunités, mais des opportunités qui sont délaissées et abandonnées parce que les valeurs qui ont jusqu’ici prévalues à la gestion de la chose publique ont été d’un intérêt personnel, la corruption, la mégestion. Je suis de ceux qui pensent que le Congo sera avant tout reconstruit par les Congolais. Quand vous avez un homme d’affaires congolais qui vient au Congo, c’est vrai qu’il va toujours développer des opportunités en fonction de là où c’est le plus intéressant pour lui. Mais nous, ce qui nous anime, ce n’est pas seulement dans le sens de l’opportunisme, mais un amour de notre pays, une volonté de développer notre pays ».

Pour attirer les investisseurs la RDC a besoin d’une nouvelle gouvernance, clame t-il.

« Nous, nous attendons qu’il y ait une vision qui soit claire, qui soit expliquée par la nouvelle gouvernance : de dire quelles sont nos priorités, quels sont nos grands axes, quels sont les mécanismes qu’on veut mettre en place pour arriver à développer une classe d’hommes d’affaires nationaux. C’est dans ce cadre-là que je voudrais aller m’exprimer ».

Fils d’Augustin Dokolo Sanu, qui a créé dans les années 1970, la Banque de Kinshasa, la première banque à être dirigée (y compris dans ses succursales et agences) exclusivement par du personnel Congolais, Sindika a un devoir.

« D’un point de vue personnel, moi, j’ai un point qui est très cher à mon cœur. C’est la question de la banque de mon père qui a été confisquée dans des conditions qu’on sait et mon premier combat par rapport au Congo, c’est la réhabilitation du nom de mon père et de son héritage moral. Un des mes premiers projets sera d’essayer de redévelopper la banque de mon père ».

Sindika, qui a investi dans plusieurs pays et possède des intérêts dans plusieurs entreprises, pense aussi étendre davantage son portfolio en RDC.

« Mais il y a d’autres projets dans lesquels j’ai acquis un vrai savoir-faire, une vraie capacité. J’ai des intérêts dans des sociétés qui développent des projets comme, par exemple, la structuration du financement et la réalisation des barrages électriques. Aussi dans le domaine minier et dans l’agriculture (…). L’agriculture peut nous permettre de donner énormément d’emplois, et d’un point de vue macroéconomique d’améliorer notre balance commerciale et d’atteindre un objectif que je n’ai pas suffisamment entendu au Congo ».

Interview réalisée par Stanis Bujakera

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