RDC: Le Sénat renvoie à 2024 la mise en place de la nouvelle loi des finances

PAR Deskeco - 13 juin 2018 11:50, Dans Actualités

Le Sénat a adopté ce mardi 12 juin  2018 la modification des articles 230 alinéa premier et 234 de loi 011/011 du 13 juillet 201 relative aux finances publiques. Cette loi exigeait  à la République Démocratique du Congo de commencer l’application du Budget programme à partir de janvier 2019. Mais pour le ministre de Budget Pierre Kangudia, ce passage doit se faire de manière progressive, d’où la demande d’une rallonge de 5 ans avant son exécution sur l’ensemble du territoire national.

Le ministre d’État et ministre de Budget, pierre Kangudia estime que le modèle actuel d’exécution du budget  basé essentiellement sur les moyens disponibles est révolu. Pour lui, il est important que le pays puisse basculer sur l’application du Budget programme pour faciliter son développement. Mais ce passage, affirme-t-il doit se faire de manière progressive.

“Le budget programme est très important dans la mesure où il permet une décentralisation dans l’exécution du Budget. Avec l’ancienne formule de l’exécution du budget  basée essentiellement sur les moyens que dispose l’état était ordonnancé par le ministre des finances seul. Mais maintenant, chaque ministère ou chaque institution devra gérer l’argent mis à sa  disposition selon son programme. On aura à cet effet plusieurs ordonnateurs des dépenses (OD). C’est ainsi qu’avec le retard pris, nous sommes dans l’obligation de demander une rallonge de 5 ans afin de mieux préparer les structures et les personnes qui pourront gérer cet argent de l’État au niveau central comme au  niveau provincial ou des entités décentralisées”, a indiqué le ministre du Budget.

Pierre Kangudia a affirmé également que dans cette nouvelle méthodologie d’exécution du Budget, même la paie des agents et fonctionnaires de l’État et les membres des cabinets politiques sera décentralisé.

Pour sa part le sénateur Siluvangi, croit que le gouvernement doit s’expliquer sur le retard  dans la mise en œuvre du budget programme et apporter des garanties qu’il pourra respecter l’engagement de 5 ans.

Le sénateur Modeste Mutinga estime de son côté, que le Budget programme ne doit avoir son sens qu’avec la vision du nouveau président qui sera élu pour un mandat de 5 ans avec  un programme précis.

Willy Akonda Lomanga et Grady Okito (stagiaire UPN)

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