Prix de carburant : Hausse du prix de transport en commun à Beni et Butembo

PAR Deskeco - 26 jan 2019 15:09, Dans Actualités

A Beni tout comme à Butembo (Nord-Kivu), la hausse du prix de carburant provoque d’ores et déjà celle du transport en commun depuis ce samedi 26 janvier. Une course sur une moto taxi qui se négociait à 500 FC revient aujourd’hui entre 1 000 et 1 500 FC. Ce qui constitue un casse-tête pour nombreux habitants.

Plusieurs habitants de Butembo préfèrent faire le pied au lieu d’engager des frais supplémentaires pour le transport urbain.

« Quitter chez moi à Nziapanda jusqu’au centre-ville, je paye souvent 500 FC. Mais depuis trois jours maintenant, les taximen me demandent tantôt 1 000 FC, tantôt 1 500 FC, une somme qui peut pourtant m’aider à acheter un tas de patate douce pour garantir le repas de mes enfants. Je ne peux plus prendre un taxi », tranche Micheline Kalipi, habitante de Butembo et mère de deux enfants.

D’après Jérôme Malule, secrétaire de l’Association des taximen motos et voitures (ATAMOV-Butembo), depuis la hausse du prix de carburant, les taximen sont obligés d’ajuster le prix de la course pour éviter de travailler en perte.

« Le carburant est devenu trop cher. Si l’on maintient le prix initial de la course, l’on ne saurait pas payer les propriétaires des motos. Malheureusement, en augmentant le prix, on peine à avoir des clients parce que nombreux habitants préfèrent maintenant faire pied. Ce qui constitue un manque à gagner pour nous les gagnepetits. Il faut que le service de l’économie réglemente le prix, si non nos membres menacent de grever. Aussi, que le gouvernement se batte pour aider nos opérateurs économiques à ravitailler la région (de Butembo et Beni, Ndlr) en carburant pour éviter le pire », plaide Jérôme Malule.

Le prix des produits pétroliers, notamment l’essence et le mazout est revu à la hausse à Beni et Butembo, (Nord-Kivu) depuis ce samedi 26 janvier 2019, dans la plupart des stations-services. Le litre de l’essence ou de Mazout qui se négociait il y a trois jours entre 1700 et 1750 FC se vend aujourd’hui entre 2 000 et 3 000 FC, voir 3 200 FC chez les revendeurs communément appelés Kadafi.

D’après Polycarpe Ndivito, président de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC-Butembo), cette flambée du prix fait suite à la rareté du carburant dans les entrepôts locaux.

Claude Sengenya

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