Les réserves internationales de la RDC passent 650 millions USD à fin juillet 2017 à plus d'un milliard au 26 Mars 2018

PAR Deskeco - 30 mar 2018 19:52, Dans Actualités

Les réserves internationales de la RDC sont passées de 845 millions à 1,016 milliard USD au 19 mars, annonce une note d’information du ministère des Finances sur la situation économique et financière de la RDC. Dede MULOSSA KASHAMA NKOYI, spécialiste  des questions économiques, de finances publiques et de la monnaie, a commenté ces résultats sur DESKECO.COM 

Interview.

Les réserves internationales de la RDC passent de près de 8 millions de dollars à plus d’1 milliard de dollars, qu’est-ce qui justifie cette augmentation ?

C’est deux choses: la première, c’est le niveau de la collecte des recettes publiques surtout les recettes en devise. La deuxième chose, c’est la maîtrise de la rationalisation des dépenses publiques ce qui permet  de dégager les excédents au 26 mars. Mais aujourd’hui, on doit être légèrement au-dessus de ce montant-là. Cela traduit les efforts mais aussi  la volonté d’une équipe et d’un chef pour dire qu’il faut prendre les dispositions pour gérer les finances publiques. Il n’y a pas que des réserves de change qui ont augmenté. Mais il y a aussi des excédents budgétaires. Au niveau de l’exécution du budget, les instructions ont été clairement données au gouvernement pour dépenser en tenant compte des encaisses effectives et dépenser afin de  dégager les excédents qui permettront de répondre à plusieurs autres besoins. Puisque le pays est en déficit dans plusieurs domaines sur le plan national.

Qu’est-ce qui n’était pas fait et qui fait maintenant pour arriver à cette embellie ?

Ce qui n’était pas fait avant, ce qu’on avait plusieurs priorités. La première c’était la guerre. Elle a énormément coûté à la république dans les dix années donc de 2007 à 2017. On a dépensé 3 milliards de dollars pour garantir la sécurité à l’Est, au centre mais aussi à l’Ouest du pays. Parce qu’il y avait de la rébellion au Kongo Central  et à l’équateur mais aussi les forces de sécurité poursuivent leurs efforts autour des territoires de Beni, Rutshuru et les autres territoires de la province de l’Ituri. On concentre les efforts à ce niveau-là puisque le gros a été fait sur le reste de l’étendue de la République.  Ce qui n’a pas été aussi fait c’est que le chef de l’Etat avait mis en place une structure de commandement pour suivre les actions du gouvernement jour par jour. Cette structure s’appelle le Comité mixte stratégique et c’est piloté par son directeur de cabinet. Elle contient en son sein 13 membres du gouvernement soit trois ministres d’Etat. Il ne s’agit pas d’un gouvernement parallèle, la structure a été  mise en place pour que tout le monde y contribue. Donc plusieurs décisions ont été prises et leur application est suivie heure par heure par le comité mixte stratégique. Parmi les 13 membres, je peux citer le ministre d’Etat à l’économie, le ministre d’Etat au plan, ministre d’Etat au commerce extérieur, le ministre des finances, le ministre de budget, le ministre de développement rural, ministre de pêche et élevage, ministre de l’agriculture. Les trois derniers ministères qui constituent l’essentiel du secteur agricole, sont très importants dans cette structure. Il faudra y relancer les activités. Il y a aussi le directeur de la banque central qui fait partie ce comité mixte stratégique.

C’est depuis quand que ce comité a été mis en place ?

Il a été mise en place le 11 Août 2017. Juste après sa mise en place, on a ressenti les effets sur le niveau de l’exécution de budget en recettes où les recettes sont montées de 260 milliards à 380 milliards de Francs congolais en septembre et Octobre.  De 300 à 400 et on a terminé l’année à 500 milliards chaque année.  C’est ce qui a permis  de dégager des excédents. C’est la décision du chef de l’Etat de ne pas dépenser toutes les recettes puisque le pays est encore confronté à des multiples urgences qui nécessitent de réserves qui pourront assurer des réponses immédiates.

Dede MULOSSA KASHAMA NKOYI finalise son ouvrage sur le plan de construction du Congo pour les 30 prochaines années.

Articles similaires