Kongo-central: tournée d'évaluation du projet PADIR financé par la BAD

PAR Deskeco - 13 fév 2019 09:46, Dans Actualités

Le Projet d’appui au développement des infrastructures rurales (PADIR), est un des programmes du gouvernement congolais bénéficiaires de l’appui financier de la Banque africaine de développement (BAD). Sa zone d’intervention s’étend sur la partie Sud-Ouest de la Rdc, notamment dans les anciennes provinces du Bas-Congo, Bandundu, Kasaï-Occidental, Kasaï- Oriental et Katanga (éclatées aujourd’hui en 13 nouvelles provinces).

D'un coût initial de 81,428 millions Usd, dont 97% du don FAD et 3% de la partie gouvernementale, le projet PADIR vise l’amélioration de la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté de la population congolaise à travers la réhabilitation des infrastructures rurales. Ce, à travers le désenclavement des bassins de production, avec comme corollaire, faciliter l’évacuation des produits agricoles vers les grands centres de consommation.

Ce projet est mis sous encrage de l’Administration du Développement rural. Il a pour objectifs de réhabiliter 1.905 km de pistes rurales, 9 quais d’accostage, 212 sources d’eau potables, 77 forages d’eau potables, 40 marchés, 30 entrepôts et 16 aires d’abattage.

Dans le cadre de la supervision et le suivi des travaux des infrastructures déjà réalisées par ce projet dans la province du Kongo-central, une mission composée des experts du projet PADIR de du Secrétariat général au Développement rural, a été dépêchée la semaine dernière dans les différents territoires de cette partie de la Rdc. Cette mission rentre aussi dans le cadre de la sensibilisation des autorités politico-administratives et des bénéficiaires à l’appropriation des acquis du projet PADIR.

Les experts se sont rendus compte des ouvrages d’eau potable dont les forages et adductions motorisées réalisées par le PADIR dans cette province de l’ex Bas-Congo. D’abord, les adductions motorisées de Loma Brazza à Mbanza-Ngungu (à près de 150 Km sur la RN1 à l’Ouest de la ville-province de Kinshasa), de Kolo Kideso dans le même territoire ainsi que le forage avec pompe manuelle du village Kifwa II, dans le territoire de Mbanza Ngungu.

Dans le territoire de Lukula, les adductions ou mini-réseaux hydrauliques de Kimbenza et de Nsioni ont aussi retenu l’attention de ces experts. L’adduction de Kanzi dans le territoire de Moanda n’a pas échappé a été aussi inspecté, de même que les adductions du marché transfrontalier de Lufu dans le territoire de Songololo.

« Il découle de ces visites que certaines addictions ne sont pas encore fonctionnelles… Voilà pourquoi, la mission recommande un délai de 14 jours à tous les entrepreneurs pour terminer leurs travaux », a dit le chargé de communication de l’Administration du Développement rural, M. Carol Nzore Mozunge.


Cette mission a aussi inspecté des abattoirs publics réhabilités grâce au projet PADIR dans trois villes du Kongo-central, à Mbanza-Ngungu, Matadi et Boma.

Les entrepôts de Mbuba dans le territoire de Madimba, de Malanga-Ngombe dans le territoire de Songololo ont aussi été visités par la délégation.

« Au marché transfrontalier de Lufu, le PADIR a construit son module comprenant un pavillon avec étalage en béton, deux entrepôts dont l’un réservé exclusivement aux produits pétroliers et l’autre pour les marchandises diverses ( ouvrages opérationnels) ; des magasins utilisés actuellement comme dépôts, des bureaux dont celui de la Police nationale congolaise, 4 blocs sanitaires, et deux mini-réseaux hydrauliques énumérés ci-haut », a expliqué M. Nzore.

Toujours dans le cadre de cette mission, quelques structures appuyées par le projet PADIR ont été également visitées. C’est le cas de l’Ongd COFEM de Kasangulu, spécialisée dans la transformation des produits agricoles et dans la réinsertion.

L’institut Ntumba, à Ntumba-Mission dans le territoire de Mbanza-Ngungu, a aussi bénéficié de l’appui du PADIR. Après avoir obtenu un local de transformation de la part du projet PADIR, l’Ong ADEM dispose désormais d’un point de vente sur la Route Nationale n°1 dans la cité de Kinzau-Mvuete, renseigne la mission de supervision du projet.

Cette mission rassure que grâce à l’appui du PADIR, le Collectif des artisans de Kinzau-Mvuete (COAKIM) s’est trouvé un endroit sur la RN 1 où il a installé son atelier de menuiserie avec les équipements lui donnés par le projet.

« La mission a appelé tous les bénéficiaires du projet PADIR à la protection et à la pérennisation des acquis du projet et une gestion orthodoxe, gage de sa durabilité », a expliqué Carol Nzore.

Lepetit Baende

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