Plus de trois jours ouvrables aujourdhui depuis que les activités du circuit douanier sont restées paralysées au port maritime international de Matadi dans la province du Kongo-central. Une situation qui entraîne des conséquences directes et indirectes sur la vie économique des entreprises et des opérateurs économiques dans cette ville portuaire.
A la base de ce désastre économique, la grève des agents de la SCTP (Société commerciale des transports et ports, ex Onatra). Déclenchée depuis le jeudi 31 janvier dernier dans la matinée, cette grève est un moyen de pression pour réclamer 14 mois darriérés de salaires et le solde du treizième mois de 2018, a-t-on appris des sources syndicales.
Ces agents de la SCTP/Matadi très en colère, ont poursuivi hier lundi leur mouvement de grève en exigeant aussi "le départ sans condition et sans délai" , de leur directeur général, M. Daniel Mukoko Samba, ainsi que dautres autorités de la Direction générale de la société, « suite à leur incapacité de pouvoir assurer le paiement régulier des salaires des agents ».
Le lundi 4 février, dans leur manifestation, les grévistes se sont amenés avec un cercueil et des rameaux, en signe de deuil. Ils sont donc partis de la place Amicongo en direction du centre-ville, avant de chuter vers le lieu du départ de la manifestation.
Tout au long de la route, ils scandaient des cris et des chansons hostiles contre le Dg Daniel Mukoko Samba.
Les agents de lex Onatra ont déjà sollicité lintervention personnelle du Président de la République,Félix-Antoine Tshisekedi.
Depuis l'accession du nouveau chef de lEtat, la grogne sociale se répand dans les entreprises publiques. Partout, les travailleurs demandent soit leurs arriérés de salaire soit le départ de leur dirigeant.
Le port de Matadi est le principal poste douanier à l'import-export de la République démocratique du Congo.
Lepetit Baende
