RDC-lancement du logiciel Isys-Régis : « Mettre sur pied un logiciel ne suffit pas, il faut la numérisation du citoyen » (Al Kitenge)

al kitenge
PAR Deskeco - 05 oct 2020 07:58, Dans Analyses

À l’ère du Big Data et des problématiques liées à la sécurité des données, l’informatique est devenue la figure de proue au cœur de l'activité bancaire et financière. Le ministre de Finances, le représentant du gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) et l'ambassadeur de France en RDC ont lancé, ce jeudi 1er octobre, le logiciel Isys- Régies, financé dans le cadre du premier contrat de désendettement-développement conclu en 2013 entre la France et la RDC.

Pour Al Kitenga, expert en économie, mettre sur pieds un logiciel ne suffit pas. Pour avoir une solution complète,  il faut l'intégration de la transformation informatique complète, qui commence par la numérisation du citoyen.

« Nous sommes parmi les rares pays qui n'ont pas encore informatisé surtout leur système fiscal. Mettre quelques ordinateurs dans un bureau ce n'est pas ça la transformation digitale du système de gouvernance électronique. Il faut commencer par identifier tous les contribuables,  les ordonner à un numéro unique, avec ce numéro qu'ils soient traçables sur toutes leurs transactions et leurs attributions. Mettre sur pieds un logiciel ok, ça permet d'avoir une traçabilité mais ça ne suffit pas. informatiser et engager la transformation numérique, c'est deux choses complètement différentes. À mon avis, je souhaiterai qu'on engage une transformation numérique intégrée. Parce que le logiciel qu'ils mettent en bout de chaînes ne gère que les bouts de chaînes. Le début de la situation, c'est le citoyen, c'est lui qu'il faut commencer par numériser. À partir du moment où on va numériser le citoyen on va savoir que cette entreprise appartient à tel monsieur et on peut regarder son profil fiscal, sinon c'est un système bâtard qui ne sert pas à grand-chose », a dit à ACTUALITE.CD, Al Kitenge.

Le logiciel ''ISYS-Régies'' a été développé par les informaticiens de la BCC sous l'encadrement de l'équipe-projet "Interfaçage des régies financières". Il a un double avantage : automatiser la procédure de perception des recettes issues des règlements de dettes envers l'Etat et apporter en même temps des informations fiables et en temps réel sur la trésorerie de l'Etat.

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