RDC : 60 magistrats à la Cour des comptes sont insuffisants pour un contrôle de qualité des finances publiques, selon l'ODEP

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PAR Deskeco - 07 sep 2020 14:39, Dans Actualités

Florimond Muteba, PCA de l'Observatoire de la dépense publique (ODEP), interrogé par DESKECO.COM , au cours de l'atelier de renforcement des capacités des acteurs de la société civile devant prendre part à la campagne de plaidoyer en faveur de la Cour des Comptes, pense que cette institution de l'Etat a un grand rôle à jouer dans la lutte contre la corruption en RDC.

A l'en croire, le nombre des magistrats (60) de la Cour des Comptes de la RDC est insuffisant pour permettre un contrôle approprié des ressources de l'Etat. 

"La Cour des Comptes n'a que 60 magistrats pour un pays peuplé comme la RDC. La Cour des comptes de l'Afrique du Sud compte 2000 magistrats, celle de la Chine compte 1 million des magistrats pour permettre un contrôle sévère des ressources de l'Etat. Nous voulons que la loi organique promulguée en novembre 2018 sur la Cour des Comptes soit mise en œuvre. Et qu'on puisse donner suffisamment des moyens humains, financiers ou matériels à la Cour des Comptes. Nous considérons que c'est l'instrument constitutionnel qui a été institué par toutes les constitutions depuis 1960 et qui a un rôle important à jouer notamment dans le contrôle des Finances publiques et par ricochet la lutte contre la corruption", a dit Florimond Muteba. 

Il précise qu'il est utile que la société civile qui est censée mener la campagne de plaidoyer en faveur de la Cour des Comptes passe par un renforcement des capacités afin de comprendre les prescriptions de la loi, notamment de la loi organique N°18/024 du 13 novembre 2018 portant composition, organisation et fonctionnement de la Cour des Comptes, élaborée en vertu des articles 179 et 180 de la constitution en vigueur.

"Alors pour le faire, nous avons constituer un groupe au sein de la société civile pour bien mener cette campagne. C'est pour cela, nous avons commencé par un renforcement des capacités de nos membres. Pour faire une campagne pareille, il faut comprendre ce que prévoit la loi. Nous avons chercher les experts les plus appropriés pour renforcer la capacité de la société civile", a-t-il dit. 

La Campagne le Congo n'est pas à vendre (CNPAV) lance, ce lundi 07 septembre à Kinshasa, l'atelier de renforcement des capacités des acteurs de la société civile (votre notre photo) devant prendre part à la campagne de plaidoyer en faveur de la Cour des Comptes. 

Plusieurs structures de la société civile évoluant dans différents domaines d'intervention, prennent part à ces assises. Il y a notamment les structures spécialisées dans la passassion de marché dont GREM et IFORDI. Il y a aussi les principales structures de contrôle des Finances publiques (REGED, ODEP). Les structures de la lutte pour les droits humains ainsi que les mouvements citoyens Lucha et Filimbi prennent également part. 

Jordan MAYENIKINI

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